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Les jeunes créatrices donnent du sens à la mode

By FashionUnited

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Coralie Marabelle, Christelle Kocher (marque Koché), Ester Manas … Ces jeunes femmes entrées remarquablement vite dans le cénacle médiatique de la mode ont ceci en commun, qu’elles croient en une mode engagée.

Repérée au Festival de Hyères, Coralie Marabelle coud elle-même ses vêtements depuis son tout jeune âge. Après être entrée dans une école de commerce, elle effectue un stage d’été au festival de Hyères. Puis elle passe le concours « Elle solidarité mode » et obtient une bourse pour rentrer au prestigieux studio Berçot. S’enchaîne ensuite un parcours sans faute : passionnée par les matières et les volumes, elle travaille au département recherche textile du studio Alexander McQueen, intègre ensuite le studio de la ligne artisanale de Maison Martin Margiela. Puis en 2014, elle présente sa collection au Festival de Hyères. Une marque est née. Cette « première » pourtant peu commerciale, inspirée des bergers et tondeurs de moutons iraniens. Mais le fait est là, elle est pointue, originale et met à l’honneur des savoir -faire oubliés.

Elle enchaîne avec une collaboration avec La Redoute, persuadée que la mode créative doit être accessible à tous. Volumes délicats, silhouettes émancipées pour les femmes qui veulent confier leur corps à des vêtements les mettant en valeur sans outrance… Elle a tout compris de l’air du temps. Ses mini collections, les « capsules du mois » sont aussi affranchies des exigences anachroniques du calendrier de la mode. Très impliquée dans la mode durable, la marque lance deux fois par an l'opération « Recycle & Upcycle » en partenariat avec Emmaüs Alternatives. Coralie Marabelle trace sa route, depuis sa boutique de la rue de La Folie Méricourt, dans le 11 ème arrondissement de Paris.

S’affranchir du système classique

Qu’a-t-elle de commun avec Koché, papesse du streetwear couture. Stylistiquement parlant, peu de chose. Mais pourtant, leur engagement les rapproche. Finaliste du LVMH Prize, Christelle Kocher a été formée dans le « saint des saints », la Central Saint Martins de Londres. Elle obtient rapidement des jobs à forte responsabilité. Emporio Armani, Martine Sitbon, Rykiel, Dries van Noten… et devient aussi directrice artistique du prestigieux plumassier Lemarié, où elle officie toujours. L’artisanat étant l’une des pierres angulaires de ses collections. Elle a coutume de dire : « Cela ne m’intéresse pas de travailler en tant que directrice artistique dans un groupe connu. Je dirige ma maison, parce qu’il est vital pour moi d’être décisionnaire, je veux proposer ma vision, sans compromis ».

Les deux créatrices font partie de cette génération de créateurs-entrepreneurs, décomplexée : Qui tranche avec les « anciens » qui se se concentraient avant tout sur le style et l’esthétisme. Elles mènent leurs maisons, et suivent une démarche qui a du sens », souligne Patricia Romatet, à l’origine d’une formation « label coaching » à l’Institut français de la mode, destinées aux marques émergentes.

Entrepreneuses et engagées

Coralie Marabelle met en avant l’upcycling, Koché recrute pour ses défilés des mannequins qui n’en sont pas. Ce sont avant tout des personnalités, auxquelles les femmes peuvent s’identifier. Chez elle, la « taille zéro » n’existe pas. Et invite, comme lors de son défilé de l’hiver 2019/20, à l’Accord Hotel Arena, le gratin de la mode comme les lycées professionnels de mode.

Une dimension inclusive, féministe, que partage Ester Manas, lauréate du prix des Galeries Lafayette au Festival de Hyères. Avec sa marque « Make fashion big again », elle joue la taille unique, et surfe sur l’esprit du « body positive ». L’identité de sa griffe, qui permet aussi une mode durable : qui taille unique dit moins de profondeur de collections et moins de gaspillage. Qui dit taille unique dit également vêtement pérenne, qui vieillit avec la femme qui le porte…. Car oui, le plus souvent, on prend du poids en vieillissant.

La génération « Me too » est passée par là… Sociale, féministe, intégrante, prenant son destin en main….

photo : Coralie M arabelle, Koché, Ester Manas -Facebook

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