Paris Fashion Week : 3. Paradis joue la transparence vis-à-vis de l'artisanat français
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Impression 3D, broderies, délavage écologique, confection, la marque 3. Paradis célèbre le savoir-faire d’un artisan français pour sa collection printemps-été 2025.
La cérémonie de l’Andam Fashion Awards 2024, qui se déroule jeudi 27 juin 2024, saluera-t-elle la transparence dont fait preuve Emeric Tchatchoua, directeur créatif de 3.Paradis, qui a collaboré, pour sa collection printemps-été 2025, avec la société Teintures de France, spécialiste de l’ennoblissement textile ?
Cette transparence vis-à-vis des artisans ou industriels, sans lesquels les créatifs ne pourraient pas développer leurs idées, répond également à une demande de traçabilité du marché (d'un point de vue légal et attentes du consommateur). Pourtant, à l’heure actuelle, il est encore courant d’entendre, de la bouche des façonniers, tisseurs, etc., qu’ils n’ont pas l’autorisation de dire avec quelles marques ils travaillent, les laissant, de fait, dans l'ombre et en danger de se faire spolier.
3. Paradis s'inscrit dans une démarche en conscience, de la production à l'inclusion de ses collaborateurs
« C’est parce qu’il a un très grand cœur, confie Emeric Tchatchoua à FashionUnited à l’occasion de sa présentation after show. Mais aussi du talent.
« Nous nous sommes occupés d'une grande partie de la collection 3. Paradis printemps-été 2025. Ainsi les smartphones hologrammes, les colombes et les legos ont-ils été réalisés en impression 3D sur textile, confie, au micro de FashionUnited, Serge H., directeur artistique pour Teintures de France. Avec cette nouvelle technologie exclusive en France, on peut jouer sur le volume, la luminosité ou les changements de coloris et de matières. »
Autre corde à son arc, les jeans en denim brut, comme celui que porte Adriana Karembeu qui a défilé pour 3. Paradis, ont été délavés dans les ateliers de Bonneuil-sur-Marne, sans eau, chlore ni produits chimiques.
Cette transparence vis-à-vis de ses collaborateurs s’accompagne (forcément) d’un regard à 180 degrés sur le monde qui nous entoure. Issu de trois horizons – Cameroun, Canada et France (la marque s’y est d’ailleurs installée) -, Emeric Tchatchoua souhaite que sa collection reflète, dixit le communiqué, « la beauté de nos mondes entrelacés, un mélange d'expériences qui a enrichi son âme ».
L’artiste Johanna Tordjman, avec laquelle il a également collaboré, signe cette fusion multiculturaliste, décidément au cœur de la fashion week parisienne juin 2024 à la veille d'élections législatives qui pourraient changer la donne, à travers ses dessins expressifs qui enrichissent le mariage des tissus, textures, finitions et détails.