Paris Fashion Week SS24 : Germanier fait rimer upcycling, glamour et extravagance

Pour le défilé de sa collection printemps été 2024, le créateur suisse Kevin Germanier prouve qu’une mode sustainable peut être joyeuse, ludique et festive.

Interviewé par FashionUnited au sortir de son défilé, qui s’est déroulé mercredi 27 septembre 2023, pendant la Fashion Week Paris, dans le parking Bir-Hakeim (quai de Grenelle), Kevin Germanier nous assure que : « Tout est upcyclé. Le tulle et les doublures proviennent de Nona Source (plateforme de stocks de tissus créée par LVMH), avec laquelle je travaillais pour la première fois. »

« Chaque sequin (Hello Kitty, coquillages, etc.) est récupéré de vieux stocks. Les impressions sur sequins sont des déchets travaillés par le créateur londonien Richard Quinn. Les imprimés sur jersey sont fabriqués à partir du recyclage de plastiques, provenant de la maison House of U (Amsterdam). Le denim est récupéré de vêtements de mes ex et les sequins apposés sur la toile sont réalisés par Gustavo Silvestre, un génie brésilien du crochet », qui travaille, pour le côté sociétal, avec des prisonniers à Rio.

« Dessine-moi un monstre » : voyage au cœur des habitants les plus énigmatiques et les plus dangereux de la nature

Pour « Les Venimeuses », le nom de sa collection printemps été 2024, Kevin Germanier a imaginé des personnages directement sortis d’un univers chamanique pour « révéler la beauté de la nature ». « Son défilé est un hommage à leur allure, avec un mélange envoûtant de textures et de couleurs. Il donne une voix et une beauté aux créatures méprisées et incomprises de l'univers » indique le communiqué.

Son succès a commencé par des vêtements et accessoires fabriqués avec les stocks de plumes du Lido (Maison RD). Après avoir intégré l’incubateur Sphère de la FHCM, Kevin Germanier est aujourd’hui représenté par le showroom multimarques Likewise (11 rue Dupetit Thouars Paris 3e). Il est vendu dans des grands magasins comme les Galeries Lafayette, Selfridges, ou encore sur la plateforme MatchesFashion.

« Quand vous avez une marque, il faut jouer sur deux tableaux : les grosses choucroutes pour la presse et un beau produit pour vendre, car c’est ça qui fait vivre le business, signale, avec clairvoyance, Kevin Germanier. Je compte continuer sur le chemin d’une marque indépendante, sustainable et éthique. Mais je suis preneur d’une direction artistique chez Dior. »