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PFW : une saison prometteuse

By FashionUnited

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Terre d'accueil et d'inspiration des designers français et étrangers, Paris s'est prêtée merveilleusement au jeu durant la Fashion Week. La capitale de la création a accueilli 89 défilés de prêt-à-porter, soit une moyenne de dix défilés par jour. Sur les podiums parisiens, contrairement à Milan et à New York, la personnalité passe avant le marketing axé sur la rentabilité de la griffe, et c'est ce travail que font les designers de mode sur eux-mêmes qui se reflètent dans leurs collections.

"A Paris, les choses sont faites avec plus d'élégance, pour une cliente qui recherche davantage, non pas l'apparence ostentatoire, mais un luxe discret qui est reconnaissable par les initiés," explique Jean-Paul Cauvin, rédacteur de mode au Fashion Daily News.

"Très souvent, à part les grandes maison, dans la démarche, il ne s'agit pas d'une histoire de marque. Les créateurs développent chacun leur univers. Une collection qui, a Paris, fait l'unanimité n'est pas une bonne collection. Une collection doit être controversée. Si tout le monde est d'accord, ce n'est pas une bonne collection. Il vaut mieux défiler a New York ou a Milan."

C'est avec une collection automne - hiver 2010 - 2011 identitaire et monochrome, et de la lingerie "inspirée des Arts déco et de Métropolis" que le designer belge Anthony Vaccarello a ouvert mardi dernier, la semaine de la mode.

À Paris, l'humeur fut à la réaffirmation et à l'hyperféminité assurée. Sur les podiums Dries Van Noten, Nina Ricci, ou Isabel Marant, l'inspiration r étro version années 50 fait un comeback dans la continuité des dernières collections signées *Prada et Marc Jacobs à Milan et à New York. Résultat de l'après-crise, moins fantaisistes, les designers réussissent à conserver une ligne claire.

Forte de son succès fulgurant, la maison Balmain va à l'essentiel. Depuis la saison dernière, Christophe Decarnin, son directeur artistique fait fantasmer les étrangers en jouant sur l’esprit néobourgeois des parisiennes. Idem pour l'hiver prochain, la femme Balmain s'habille sexy et baroque; en damas de velours et brocart noir ou poupre rebrodé de fils dorés. Elle se glisse dans des IT robes aux épaules pagode (voir photo ci-contre), redingotes à boutons dorés, blouses en soie sur leggings. Le retour du brillant se confirme chez Balmain. La tendance du velours aussi, comme chez le designer indien Manish Arora ou RM by Roland Mouret. La collection de ce Français, basé à Londres mixe l'astrakhan, le velours, la crêpe double et la soie, portés en slim, jupes asymétriques, robes cintrées et vestes drapées couleur chair, fuschia, lie-de-vin ou gris aluminium. Carla Bruni-Sarkozy n'était pas au premier rang du défilé jeudi dernier à la Gymnase Japy dans le 11e arrondissement de Paris. Mais, le plus beau cadeau qu' elle pouvait offrir le designer était déja fait. Mardi 2 mars, vêtue d’un fourreau bleu pétrole, la première dame de France a osé la robe « seconde peau », signée RM by Roland Mouret, au dîner en l’honneur du président russe Dmitri Medvedev, à Paris. «Audacieusement moulante», selon le Daily Mail", la robe de Carla (qu'elle portait sans soutien-gorge) a fait scandale dans la presse anglo-saxonne, et un joli coup de publicité pour le créateur adoré des stars.

Le cuir ou le simili-cuir (Christian Dior, Gareth Pugh, Barbara Bui) et la fourrure (Chapurin, Viktor & Rolf, Anne Demeulemeester) s'imposent encore parmi les matières phares de la saison.

Les premiers rangs comptaient moins de stars que d'habitude. La Fashion Week parisienne ne s'est pas pliée aux demandes d'Anna Wintour. En ne passant que 3 jours en Italie, la rédactrice en chef de Vogue US a semé la zizanie dans l'industrie de la mode milanaise.

Chanel, Yves Saint Laurent et John Galliano ont choisi de défiler à quelques jours de la fin de la Fashion Week pariisenne.

Particulièrement attendus, les défilés Louis Vuitton et Hermès auront lieu le dernier jour de la semaine de la mode (mercredi 10 mars). Ces grandes maisons françaises défileront aux côtés de Paul & Joe, Cerruti et Miu Miu qui clôtura cette édition de la semaine des présentations.

Didier Grumbach est président de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers depuis 1998. En tant qu'organisateur de l'evenement, il s'est félicité de l'effervescence générale à Paris :

« L'ambiance est plus éblouissante que jamais. La semaine de la mode devient de plus en internationale. Nous accueillons actuellement plus de 30 nationalités différentes pendant la Fashion Week de Paris. La Grande Bretagne comme la Belgique continuent à etre tres bien representé ici. Les designers britanniques réussissent à Paris, c'est un phénomene inexplicable. * Les meilleures marques anglaises, de Vivienne Westwood aux plus récentes comme Gareth Pugh et Martin Grant, mais aussi les Japonais tels qu'Issey Miyake, ou les griffes italiennes nous restent fideles. »*

Interrogé par FashionUnited sur la santé de l'industrie de mode parisienne, M. Grumbach reste confiant, « A Paris, sauf Christian Lacroix, les maisons de mode ont su montrer un bon instinct de survie. La preuve ? Les créateurs se font toujours désirer par les passionnés de mode à travers le monde. »

A J- 4 avant le clap de fin de la Fashion Week, Didier Grumbach nous rappelle la règle d'or de la mode parisienne : « Le marketing à lui seul ne fonctionne pas à Paris. La seule façon pour les designers de s'adapter au monde, c'est d'innover. C'est la création qui fait la différence. Le marketing suit les tendances, mais ce n'est pas les tendances qui font la création.»

Photos : Collections Balmain et RM by Roland Mouret A/H 2010 - 2011 - Paris.

Cliquez ici pour voir des vidéos de Paris Fashion Week.

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