Pop Dressing, l'outsider français prêt à concurrencer Vinted
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Evalué à 6 millions d’euros en 2023, le marché français du prêt-à-porter de seconde main suit une croissance qui ne semble pas prête de s’arrêter. Sa dynamique remodèle les habitudes de consommation et inspire aux jeunes pousses de la mode de prometteuses idées entrepreneuriales. Pop Dressing est née dans ce contexte, imaginée par Clémentine Aoues-Muller et Manon Hepp, l’application entend combler les failles des plateformes de seconde main et révolutionner ainsi un marché en pleine explosion.
« Pas d'annonces, pas de colis, juste un dépôt physique avec une touche de digitalisation. » C’est ainsi que les entrepreneures passées par l’incubateur de l'Institut Français de la Mode présentent l’application Pop Dressing, lancée le 29 mars dernier. Le projet : proposer une solution de mise en relation entre, d’un côté, des particuliers souhaitant vendre leurs vêtements (ou accessoires) et de l’autre, des commerçants heureux de dynamiser leurs ventes et leur trafic par ce biais – les lieux partenaires ont la possibilité de toucher des commissions sur les ventes réalisées dans leurs espaces.
Le fonctionnement de Pop Dressing est simple : le vendeur ajoute ses vêtements sur l'application, réserve des cintres connectés développés par la start-up et mis à disposition chez les points de vente partenaires, puis les dépose au sein du magasin choisi. Les ventes peuvent ensuite être suivies en direct via l’application. En fin de compte, le concept reprend, et modernise, celui des boutiques de dépôt-ventes, lesquelles ont été reléguées au second plan depuis la montée en puissance des sites web de seconde main.
En imaginant ce parcours phygital, et local, Clémentine Aoues-Muller et Manon Hepp ont souhaité proposer une solution aux principaux freins d’une seconde main active sur les plateformes dédiées comme Vinted, à savoir : la création des annonces, la phase de négociation parfois interminable, ainsi que l’emballage et l’envoi du colis à l’acheteur.
Pop Dressing prévoit de se déployer à la rentrée
Aujourd'hui, Pop Dressing est financée grâce à l’obtention de deux bourses de la Bpi (Banque Publique d'Investissement) : le Fonds Parisien pour l'Innovation (FPI) et le Diagnostic Design. « Ces subventions nous ont permis de financer le développement et le lancement de nos produits : l'application mobile et les cintres connectés », précise Manon Hepp dans un mail adressé à FashionUnited. À ce jour, la société parisienne recrute des stagiaires et espère ouvrir une phase de recrutement en 2025 (alternance, freelance, CDI).
La société est actuellement active à travers un corner à l'IFM (Institut Français de la Mode), et prévoit de se déployer dans la région parisienne à la rentrée (concept stores, salons de beauté, bureaux d'entreprise, grands magasins...).
En 2023, le duo fondateur a déjà pu tester le projet avec une boutique éphémère à Paris et a affirmé sur son compte LinkedIn avoir été conforté dans l’idée que les gens ont besoin de solutions simples et « plus humaines que Vinted » pour revendre leurs vêtements. À l’occasion de ce pop-up organisé sur un week-end, la jeune entreprise avait alors accueilli plus de 350 visiteurs, vendus plus de 120 articles, engrangé plus de 1 200 euros de chiffres d’affaires et suscité l’intérêt de plus de 40 vendeurs.