Styleislam unie mode et religion

Un styliste allemand triomphe en créant des vêtements aux motifs religieux musulmans. L’histoire a commencé avec les caricatures polémiques de Mahomet publiées dans le quotidien danois Jyllands Posten, en janvier 2006. Le musulman Melih Kesmen a été blessé dans son amour propre et l’attitude des musulmans plus radicaux ayant fait des actes de vandalismes ou brûlé des drapeaux lui ont particulièrement déplu.

La réaction de ce jeune allemand a été de créer des t-shirts « mégafashion » avec un motif islamique : I love my prophet (j’aime mon prophète). Succès garanti, la vente de ces t-shirt s’est convertie en marque « Styleislam » et se distribue aujourd’hui dans dix pays tels que les Etats-Unis, l’Europe ou la Turquie.

« J’ai pensé que les musulmans devaient parler aux non musulmans. Le meilleur moyen que j’ai trouvé à été d’élaborer ces t-shirts pour faire passer le message. Je suis convaincu que la mode peut unir les religions », affirme Melih Kesmen. Son intention est de montrer l’ouverture et la fraternité de l’islam et surtout changer l’image du radicalisme facilement associée à l’islamisme. Sa recette est simple : des vêtements « cool » et modernes pour des messages islamiques classiques.

Aujourd’hui la marque Styleislam offre une quarantaine de modèles où sont représentées des mosquées, des silhouettes en train de prier ou des messages tels que « Hijab, mon droit, mon choix, ma vie », « Lis le Coran, charge ton iman » ou des mots propre à la religion islamique tels que Muslim ou Mecca.

« La réaction des musulmans en Europe a été extraordinaire et le nombre de clients non musulmans augmente de plus en plus », précise-t’il..

Le succès de Styleislam a débordé Melih Kesmen. « Il n’existe pas encore de système de franchises mais des distributeurs aux Etats-Unis, en Europe et en Turquie ainsi qu’une vente online pour le moment fructueuse ». Le jeune styliste a l’intention de vendre dans les pays musulmans mais souhaite tout d’abord atteindre ses objectifs dans les pays occidentaux.