The « smart side of fashion » révélé par le premier rapport bi-annuel de Vestiaire Collective
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La face responsable et sage de la mode, ferait-elle de l’ombre à sa frivolité et versatilité intrinsèques ? Dans un monde post - Covid en plein questionnement, la plateforme communautaire de produits de seconde main de luxe vient de lancer son premier rapport basé sur les données de sa communauté mondiale, croisées avec études de marchés et analyses internationales.
Premier constat, sur un semestre : les attitudes de consommation sont en pleine évolution, plaidant pour des choix durables, refuges, et surtout, des achats qui aient du sens. Les consommateurs du monde entier sont en train, constate Vestiaire Collective, de modifier durablement leur approche de la consommation de mode. Des évolutions tirées par les dernières générations, Z et Y (les Millennials), groupe le plus dynamique en matière d’achats et de ventes d’articles de mode de seconde main.
Vestiaire Collective s’appuie sur une période clé. Depuis le déclenchement de la pandémie, les interactions entre membres de la plateforme ont considérablement augmenté, suggérant une volonté de shopping « conviviale », envers et contre les circonstances, le confinement. Et les ventes entre membres ont été boostées de 82 pour cent, pour un accroissement général de 88 pour cent du volumes des articles proposés.
Trois tendances
Trois grandes tendances se dégagent de ce marché en pleine ébullition : le goût pour le vintage (Vestiaire Collective relève le boom de Prada (+ 40 pour cent, mais aussi le revival de Jean-Paul Gaultier et Margiela) ainsi que la recherche de sustainability (pour des marques avec un fort Adn ad hoc comme Stella McCartney ou Vivienne Westswood et la quête de valeurs refuges (et donc durables). Ces dernières s’étant notamment incarnées sur la plateforme par le succès des montres de luxe (Omega, Rolex). De façon général, note Vestiaire Collective « les achats d’impulsion ont été remplacés par des pièces intemporelles, et faciles à porter. Les produits durables, refuges et responsables deviennent de plus en plus populaire auprès des consommateurs, la mode change ».
Ce panorama reste contrasté selon les marchés géographiques, malgré des décennies de mondialisation et de standardisation culturelle. Globalement, Jean-Paul Gaultier, Dior, et Gucci (surtout le sac emblématique Jackie) tiennent le haut du pavé.
Dans la zone Asie-Pacifique et sans surprise, Vuitton reste le grand favori, stimulé par la relance de son accessoire « Multi-Pochettes ». A noter également le regain d’intérêt pour le sac baguette de Fendi. Et mention spéciale à Off-White qui a bénéficié d’un gros coup de pouce en janvier. Outre-Atlantique, Fendi reste en bonne place mais aussi Chloé et Prada, qui a communiqué sur l’importance des produits recyclés dans sa collection.
Enfin, le vestiaire masculin a continué de prospérer, avec une augmentation de 51 pour cent des acheteurs masculins et de 90 pour cent de vendeurs. Parmi les marques les plus désirables, l’inoxydable Tom Ford, mais aussi les pièces vintages de Bottega Veneta, en particulier les sacs à bandoulière.
Crédit: Vestiaire Collective