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Tissons la Solidarité s’inscrit dans l’upcycling

By Odile Mopin

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Tissons la Solidarité

Quinze ans d’existence, 70 associations adhérentes, 400 permanents et 1 900 salariés en insertion par an, dont 83 pour cent de femmes… Le tout participant, via l’upcycling, à construire une industrie du textile plus juste et plus durable.

La Fédération Tissons la Solidarité a bien grandi. Ses 70 structures (collecte, tri, revente, couture…) travaillent à recycler des produits de mode. Produits entièrement renouvelés, transformés, qui seront ensuite vendus dans un réseau d’environ 125 boutiques en France. La structure est articulée autour de trois pôles, un centre d’animation et de professionnalisation, un centre de formation, piloté par Virginie Baranger et un volet mobilisation-emploi, qui favorise les liens avec les entreprises locales.

Le socle de Tissons la Solidarité, c’est le retour à l’emploi des femmes. Le réseau propose deux grands volets de formation, la vente-conseil et la couture (retouche et upcycling) et connaît un taux de 70 pour cent de retour à l’emploi via son centre de formation.

Mais depuis ses débuts, la Fédération a fortement fait évoluer son activité. A l’origine, il s’agissait de « retoucher » de « customiser » les produits de seconde main collectés, issus de marques premium et des griffes de luxe partenaires du projet. Le travail effectué est aujourd’hui beaucoup plus ambitieux, entièrement axé sur l’upcycling : les produits sont entièrement anonymisés, étiquettes, logos, merceries sont retournés à la marque, puis ils sont complètement transformés, dans leur style comme dans leur fonctionnalité.

Tissons la Solidarité

Economie circulaire et emploi

Un programme réalisé en partenariat avec l’Ademe et Refashion, l’éco-organisme de la filière. Deux récents ateliers sont entièrement dédiés à cette activité, à Caen et Belfort, l’ambition étant de faire grandir ce nouveau réseau. La démarche est technique, créative, et donc très qualifiante, et pile dans l’air du temps. Plus précisément très en phase avec l’actualité : « Fin 2021, la loi anti-gaspillage interdira aux producteurs, distributeurs et sites de vente en ligne de jeter leurs textiles invendus. Ils devront obligatoirement être donnés, réemployés, réutilisés ou recyclés pour leur donner une nouvelle vie, nous représentons une vraie solution », rappelle Caroline Portes, la directrice de Tissons la Solidarité. Celle-ci mentionne également le Fashion Pact, qui préconise, dans son volet « accélérateurs de l’Economie circulaire » d’encourager le « design circulaire » et la réutilisation des matériaux et produits en fin de vie. Et in fine d’éduquer et de sensibiliser les futures générations de designers comme les consommateurs.

Plus récemment, le Plan de Relance a placé en bonne place l’économie circulaire parmi ses priorités. Sans parler du Pacte d’Ambition pour l’Insertion par l’activité économique (IAE). Bref, Tissons, est sur tous ces fronts, déploie l’axe de la formation comme celui de l’économie circulaire appliquée au textile.

« Nous sommes aujourd’hui dans la transformation, le but étant que l’on ne reconnaisse pas le produit d’origine, que l’on traite comme une matière première à retravailler, on fait des fiches techniques, des prototypes, on évalue la rentabilité du futur vêtement, de chez nous sortent de petites séries, des produits exclusifs fabriqués sur site à chaque fois, ce qui fait que nous contribuons aussi à remettre du "made in local" dans la mode à relocaliser une filière », souligne Caroline Portes. Dernier projet en date, le relooking d’une toute nouvelle boutique en ligne.

Mode durable
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