Vogue Greece met à l'honneur des créateurs, acteurs du changement dans la mode

Mary Katrantzou (Bulgari), Casey Cadwallader (Mugler), Sandra Choi (Jimmy Choo), Iris Van Herpen ou encore Diane Von Furstenberg étaient les invités de la troisième édition du l'évènement « Change Makers », organisée à Athènes par Vogue Grèce. Interviewés sur leur rapport à la mode, chacun d’entre eux a déroulé son fil rouge.

Mary Katrantzou, directrice créative maroquinerie et accessoires chez Bulgari depuis avril 2024, a évoqué l’idée que « l’identité (sous-entendu d’une marque) est l’élément le plus essentiel dans l’industrie de la mode. Je cherche toujours à créer une harmonie entre les différents éléments de mes motifs. Cette recherche de symétrie est profondément enracinée en moi en tant que Grecque. »

Casey Cadwallader, directeur artistique de la maison Mugler, a échangé sur les codes qu'il a insufflés à Mugler, de son programme Mugler Creators, qui offre des bourses aux jeunes talents en danse contemporaine et en musique, ainsi que de l'impact des vêtements sur notre vie et notre état d'esprit : « J'aime aider les gens à s'amuser tout en étant eux-mêmes. Si un talon haut peut les y aider, alors je suis comblé. L'essentiel est de se respecter et de prendre soin de soi avant tout ».

Sandra Choi, directrice artistique de Jimmy Choo a abordé l'importance de l'artisanat dans le futur de Jimmy Choo, les collaborations qui ont redéfini le style de la marque, et les changements qu'elle a apportés dans son processus créatif. Elle a également souligné son amour des boutiques vintage, où les chaussures portent la marque de leur usage, ce qu’elle considère comme leur véritable raison d’être.

Diane Von Furstenberg valorise l’empowerment (capacité à s'impliquer dans des décisions qui nous concernent)

Iris Van Herpen a partagé avec Filep Motwary sa relation avec le corps, qu’elle expérimente dans ses créations de Haute Couture, le rôle de la technologie et de l’ingénierie pour faire progresser la mode, ainsi que l'émotion toujours présente dans son processus de création. « J’aime penser que mon travail visualise l’invisible. Je veux que mes collections naissent spontanément. Pour moi, ce sont les meilleures. Le concept vient de manière organique. Je commence mes recherches autour d’un élément et, en général, le concept émerge naturellement ».

Diane Von Furstenberg a conclu ce Change Makers III en ces termes : « Quand on est responsable de soi-même et en accord avec soi, on est libre. En grandissant, je savais quel type de femme je voulais être : une femme responsable, avec une vie d’homme dans un corps de femme. Être responsable ne signifie pas être agressif. C’est un engagement envers soi-même, la relation que l’on entretient avec soi-même. »