Galeries Lafayette : l’inauguration des vitrines de Noël perturbée par des activistes anti-fourrure
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Le collectif antispéciste SIPE dénonce le fait que le groupe Galeries Lafayette autorise la commercialisation, par les marques présentes dans ses boutiques physiques et en ligne, d’articles en fourrure.
Jeudi 14 novembre 2024, alors que le grand magasin les Galeries Lafayette Haussmann inauguraient ses vitrines de Noël, le collectif SIPE (Stop à l’Impunité des Professionnels de l’Élevage) a organisé une « perturbation » pour dénoncer l’autorisation de la vente de fourrure dans leur enceinte et sur le net, perturbant ainsi l’inauguration d’un moment fort dans la saison commerciale.
« Galeries Lafayette : Bannissez la fourrure de vos magasins ! » pouvait-on lire, en français et en anglais, sur le panneau brandi devant l’une des vitrines. Mais pourquoi s’en prendre précisément aux Galeries Lafayette ?
« En amont, nous réfléchissons aux entreprises ou aux politiques que nous souhaitons faire changer. S’en prendre au groupe Galeries Lafayette est une « campagne de pression » stratégique, car leur demander d'adopter une politique anti-fourrure est atteignable, explique Max, membre anti-spéciste du petit collectif parisien SIPE, au micro de FashionUnited. Cela aurait une grosse incidence sur la souffrance animale.»
Factuellement, la marque Galeries Lafayette ne vend pas de fourrure, mais il n’existe pas d’engagement formel. Le problème, pour SIPE, est que « le groupe Galeries Lafayette, qui inclut Bazar Chic, fasse la promotion et permette la vente de fourrure au sein de ses boutiques physiques et sur son e-shop.»
Les Galeries Lafayette ne sont pas tenues par la loi d’interdire la vente de fourrures
Dans son communiqué de presse, le collectif SIPE mentionne un courrier signé Vincent Sénécat, directeur opérationnel des Galeries Lafayette : « A date, si l’élevage de fourrure est interdit en France, il n’existe aucune restriction concernant la vente des produits composés en tout ou partie de cette matière animale ».
« Il est clair, ajoute le dirigeant, que vos actions ont pour unique objectif de nous contraindre à faire pression sur des marques tierces pour leur imposer une position qui ne leur est pas interdite par la loi. En outre, si ces marques continuent à proposer des articles contenant de la fourrure, cela relève de leurs propres politiques commerciales sur lesquelles nous ne pouvons agir. »
Un argument que le collectif réfute au nom du fait que La Redoute, site de vente en ligne appartenant au groupe Galeries Lafayette, a déjà adopté une politique anti-fourrure en 2017. Le but affiché du collectif : les astreindre à suivre les department stores qui ont déjà banni la fourrure d'origine animale de leurs ventes (Bloomingdale's, Macy's, Nordstrom, Neiman Marcus, Saks Fifth Avenue, entre autres).