La maroquinerie « Au Départ » est relancée dans une démarche de soutien aux artistes
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La maroquinerie « Au Départ » renait de ses cendres. Au programme : l'inauguration d’un magasin en propre et la création d’une fondation « Au Départ Art Collective ».
« Au Départ » est une ancienne marque de maroquinerie de luxe française, fondée en 1834, avant Louis Vuitton et Moynat et après Goyard. L’affaire fonctionne très bien jusqu’en 1965 où le nom est accolé à Moynat pendant dix ans, pour faire vivre la marque. En 1975, clap de fin.
En 2019, le groupe hongkongais New World Development Company Limited rachète discrètement la marque et place à sa tête un PDG italien, Gianfranco Maccarrone. Celui-ci n’est plus en poste, mais la marque connait aujourd’hui une nouvelle vie. Elle s’exprime à travers l’ouverture d’une enseigne en propre, au cœur du luxe parisien, 20 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris 8ᵉ), angle rue Boissy-d'Anglas (en face d’Hermès).
La décoration renouvelée du magasin juxtapose béton brut, accessoires en marbre et détails en laiton. Alors que le rez-de-chaussée est consacré à la maroquinerie d'Au Départ et à ses archives, la vitrine et le premier étage sont dédiés à la nouvelle branche culturelle de la marque, « Au Départ Art Collective ».
« Au Départ Art Collective » ou l’idée d’un luxe culturel à la mode hongkongaise
Lancé en juillet 2024, « The Art Collective » est un programme destiné à soutenir et faciliter les acquisitions de musées pour les jeunes artistes internationaux.
L’illustration de ce projet se retrouve dans le visual merchandising de la vitrine qui crée un lien entre l’héritage maroquinier et la création artistique. Pensé par Diana Kim et Scott Ponik (« Stand Up Comedy », un site de vente en ligne d’articles de créateurs de mode), l’installation joue sur le revival de la malle, accessoire iconique d’une autre maison.
La vitrine contient deux malles anciennes qui s’ouvrent et se referment, un peu comme si elles discutaient. En émane un parfum de lavande, couleur emblématique de la marque. À l’intérieur des malles, les passants peuvent voir la réinterprétation du sac « Belleville », pièce d’archives de la maison. Ce sac est en cuir de veau, vendu au prix de 3 900 euros, sans précision sur l’origine de la fabrication.
L’offre générale est composée de sacs à main et d'articles de petite maroquinerie dont les noms surfent sur ceux des jardins parisiens (Monceau, Tuileries), des prénoms français (Jeanne, René) et des lieux emblématiques (l'Élysée).