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La Samaritaine fait rimer shopping et art contemporain

By Florence Julienne

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Courtesy of Florence Julienne

Art et luxe vont de pair. Les installations d’artistes, disposées dans les vitrines et dans l’enceinte du grand magasin parisien, en sont la preuve.

L’happening « Samaritaine en mode arty », prévu pendant la Fashion Week Paris et jusqu’à fin octobre 2022, marque la volonté du grand magasin de se positionner en tant qu’« art curator », au même titre que la sélection mode se veut inspiratrice en matière de mode. Les nouvelles vitrines de la Samaritaine, côté rue de Rivoli, ainsi qu’une décoration sur la passerelle et des habillages muraux, ont été inaugurées le 7 septembre 2022. Ce rapprochement entre la mode et l’art a été confié à des artistes femmes dans un concept « art-thérapie » qui a vite évolué en une mise en valeur de l’essentiel féminin.

Courtesy of Florence Julienne

Une Samaritaine Arty bercée par des influences pop

En général, les magasins ont recours à des étalagistes pour réaliser leurs vitrines. La Samaritaine innove en faisant appel à l’artiste Marion Flament. Soucieuse de s’imprégner de l’histoire du plus petit grand magasin parisien, elle a plongé les vêtements et accessoires de mode dans son univers lumineux, basé sur les couleurs des quatre éléments (terre, eau, feu, air). « Son installation bleu nuit éclairée de lucioles lumineuses rappelle La Belle Époque, indique le communiqué de presse. La Samaritaine était alors le premier grand magasin à avoir succombé à cette nouvelle invention appelée « électricité », et ses vitrines attiraient les passants comme de curieux papillons de nuit ». Marion Flament travaille la céramique recyclée et le verre, du sable au verre soufflé, en passant par le verre fondu, coulé ou moulé. Pour ne pas délaisser les amoureux du Pont Neuf, Marion Flament teinte également la vitrine de Loulou d’une création céleste, faite d’astres et d’éclipses.

Courtesy of Florence Julienne

À l’intérieur, la passerelle est repeinte par Cecilia Granara. Inspirée par le lien entre les céramiques et le motif décoratif floral dans l’art italien et marocain, elle réalise une œuvre in situ tentant de retranscrire le caractère hypnotique de ces motifs (bâtiment Rivoli, passerelle. Atelier « La magie du Sigil », samedi 8 octobre, bâtiment Rivoli, rez-de-chaussée). Quant aux muralistes, elles ont toutes imaginé des œuvres qui donnent une dimension aux murs blancs du grand magasin.

Courtesy of Florence Julienne

A titre d’exemple, juste après le stand de bijoux Pamela Love (bâtiment Rivoli, escalator du Café Zinc by la Brûlerie des Gobelins), se trouve l’œuvre toute en transparence et en relief d’Ella Bats. La photographe célèbre la genèse de l’amour dans cette série Adam et Adam. La couleur y révèle les énergies qui circulent à l'intérieur des êtres : l’aura qui émane d’un moi.

Courtesy of Florence Julienne

Désiré Mohed-Zandi, d’origine turque, déploie ses tapisseries sculpturales colorées à grande échelle, mélange complexe et harmonieux de fils et broderies colorées, inspirée des métiers à tisser de son enfance (bâtiment Rivoli, escalator, espace Shinzo).

Raccord avec cette dimension arty, des marques de mode ont imaginé des capsules et des évènements live

Courtesy of La Samaritaine. Etudes et Shinzo Paris/Redskins

Études instaure un dialogue entre l’art et la mode en mettant à l’honneur Jean-Michel Basquiat. Rendez-vous au premier étage côté Rivoli pour découvrir ces pièces intemporelles mises en scène dans un set-up entièrement pensé par le collectif (bâtiment Rivoli, niveau 1. Live Show, samedi 1er octobre).

Enfin, Shinzo Paris s'associe à Redskins pour réinterpréter l'incontournable teddy Spark dans une gamme de cinq couleurs inédites, en utilisant cette fois-ci un cuir végétal et du coton biologique. Une œuvre de Nairone Defives, inspirée par les univers des deux marques, habille la doublure de ces vestes disponibles en édition limitée. Chaque exemplaire est numéroté et signé à la main par l'artiste-designer, réputé pour ses collaborations avec des griffes célèbres (batiment Rivoli, premier étage).

Des démarches qui ne sont pas sans rappeler le livre du philosophe Gilles Lipovetsky intitulé « L'esthétisation du monde. Vivre à l'âge du capitalisme artiste ».

Courtesy of Florence Julienne
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