Les chiffres du e-commerce en France en 2020
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Les chiffres de l’IFM sont clairs : en avril 2020, les achats sur internet ont connu une croissance de 57 pour cent en moyenne. Ce chiffre concerne tous les circuits de distribution de l’industrie de l'habillement. Cette progression fulgurante n'est pas une surprise pour la société de données RetailX. L’entreprise a publié un rapport sur le e-commerce en France, en 2020, dans lequel elle détaille sa croissance, tout secteur confondu.
Il convient tout d'abord de souligner le caractère concurrenciel du e-commerce en France, avec des acteurs internationaux et nationaux, y compris Amazon, eBay, Le boncoin et Cdiscount. Le secteur de la mode s’inscrit dans ce paysage. Entre les marketplaces, les e-shops des marques C2C, des grands groupes du luxe et des enseignes spécialisées, l’offre d’habillement en ligne est à l'image du secteur : ultra-concurrentiel. A ce maillage déjà très dense vient s'ajouter la nouvelle fonctionnalité de boutique en ligne sur Facebook et Instagram, récemment lancée pour aider les petites entreprises à survivre à la crise du covid-19, selon la déclaration du fondateur et patron de Facebook, Mark Zuckerberg, à une agence de presse allemande.
Pourquoi le consommateur achète-t-il en ligne ?
En dehors de la période de confinement, qu’est-ce qui amène le consommateur à acheter en ligne ? Selon le rapport RetailX, la première raison est l’opportunité d’acheter moins cher (63 pour cent), suivie par le confort d'une livraison à domicile (57 pour cent) et, de manière générale, le fait que l'achat en ligne soit plus pratique (40 pour cent).
Autre point intéressant : l'achat par carte bancaire est le moyen de paiement le plus populaire. Il représente 80 pour cent du chiffre d'affaires. Les banques en ligne représentent quant à elles 11 pour cent. Paypal et autres système de service de paiement en ligne sont donc loin d’être le premier choix des acheteurs. Ces achats se font principalement via ordinateur portable (45 pour cent), smartphone (36 pour cent) ou ordinateur de bureau (34 pour cent). L'achat sur tablette représente lui 18 pour cent.
Les politiques de retour, particulièrement développées dans le secteur de la mode en ligne, maintiennent les achats mode sur un terrain à part. En 2019, 68 pour cent des acheteurs déclarent n’avoir rien retourner, mais s'ils le faisaient, c’était principalement pour des vêtements (18 pour cent) et des chaussures (10 pour cent).
Dernier point : les ventes à l'international se développent. Les achats en ligne auprès des vendeurs nationaux ont diminué de 6 pour cent de 2018 à 2019, mais les transactions transfrontalières avec d'autres pays de l'Union Européenne ou hors UE ont augmenté de 7 pour cent.
Dans les mois et les années à venir, la courbe du e-commerce va probablement connaître sa plus grande ascension. La crise du covid-19 a accéléré le développement digital de la mode et mis à mal les détaillants déjà affaiblis par les poids lourds du e-commerce. Partant de ce constat, les boutiques physiques semblent, plus que jamais, vouées à innover.
Crédit : Unsplash