Les soldes d’hiver 2024 commencent ce mercredi 10 janvier

Dans la majorité des départements métropolitains, ainsi qu'en Martinique, Guyane et à Mayotte, la date du début des soldes est fixée au mercredi 10 janvier 2024, à huit heures du matin. Elles durent quatre semaines et se termineront le six février 2024.

Le sujet est polémique à souhait tant de nombreuses marques et commerçants se battent pour que cette politique de soldes soit revue en profondeur. Hier encore, pour lutter contre la surconsommation, des marques « éthiques » ont pointé leur refus d’organiser des soldes.

La Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) a marqué maintes fois son hostilité à cette date jugée trop tôt, d’autant que les détaillants indépendants ont beaucoup souffert ces dernières années. Une étude, menée par la FNH en septembre 2023, a montré que les boutiques physiques ont perdu 15% de leur chiffre d’affaires sur les trois premiers trimestres (21% pour l’e-commerce).

En cause : la stagflation, autrement dit l’effet ciseau d’une consommation stagnante dans un contexte inflationniste; la hausse des loyers (12 % entre 2021 et 2022); le télétravail qui pénalise les zones commerciales (comme La Défense à Paris); ou encore la multiplication des opérations promotionnelles.

À l’heure où la surconsommation est fustigée, les soldes doivent-elles retrouver leur raison d’être qui est des réductions en fin de saison (l’hiver vient à peine de commencer)?

Dans ce contexte, la politique des grandes enseignes qui repose sur le volume et la surproduction pour dégager des bénéfices au moment des soldes est une menace pour le petit commerce. De même que la surcote des articles pour ensuite baisser les prix à l’occasion de promotions exceptionnelles, ventes privées ou soldes réglementaires.

Un sujet dont le gouvernement, aux dernières nouvelles, « ne veut plus entendre parler », dixit Jean-Pierre Gonet, président de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France (source C+ accessoires). L’éternelle question qui se pose est le poids des indépendants. Un poids économique chiffré puisque sur les 26 milliards d'euros de CA enregistrés en 2022 par le secteur mode (source IFM), les indépendants en compteraient 12 milliards (source FNH). Un poids économique certain. Mais un lobbying qui peine à se faire entendre.

L’aube d’un nouveau ministère, avec l’arrivée de Gabriel Attal en tant que premier ministre, rouvrira-t-elle le débat ? Le désaveu des soldes par les consom'acteurs verra-t-il un jour le jour (alors que le prix reste LA motivation principale d'achat)?. Autant de questions auxquelles 2024 offrira, peut-être, une réponse.