Protection animale : fourrure or not fourrure, les incohérences du groupe Galeries Lafayette

Le groupe Galeries Lafayette fait l’objet d’un bad buzz auprès de la presse nationale après avoir indiqué sur son site internet vendre un vêtement avec de la fausse fourrure alors qu’il s’agissait d’une fourrure animale.

« Une doudoune pour enfant de la marque Il Gufo a été présentée sur le site comme "une doudoune courte capuche en fausse fourrure ", rapporte BFM. Or, sur le site de la marque en question, il est indiqué que la fourrure est à 100 % du "Finracoon/Nyctereutes procyonoides". Soit une espèce de chien viverrin originaire d'Asie de l'Est et ressemblant physiquement à un raton-laveur. »

Une fois de plus, c’est le collectif SIPE (Stop à l’Impunité des Professionnels de l’Elevage), dont l’objectif est de faire en sorte que les Galeries Lafayette ne commercialisent plus de fourrure animale, qui a sorti l’affaire.

« Les consommateurs ont droit à une information loyale et vérifiable. En entretenant cette confusion entre fausse et vraie fourrure, les Galeries Lafayette participent à la banalisation d’une industrie cruelle et opaque.
Nous appelons à une mobilisation citoyenne pour exiger de cette enseigne française qu’elle adopte enfin une politique bannissant la fourrure animale », indique le communiqué de SIPE.

Quand les Galeries Lafayette adoptent un double discours

Les Galeries Lafayette ont très vite rectifié leur erreur et salué l’action du collectif, par mail, en ces termes : « nous vous remercions vivement de nous avoir alertés concernant une indication erronée sur l'origine de la fourrure d'un article sur notre site internet. Votre engagement envers la cause animale est précieux, et nous sommes reconnaissants de votre vigilance ».

Et d’ajouter dans ce mail : « Les Galeries Lafayette réaffirment leur engagement en faveur de la cause animale et restent disponibles pour toute question ou préoccupation supplémentaire que vous pourriez avoir ».

Un comble pour une structure qui n’a jamais voulu ouvrir une discussion avec les membres du collectif et les a même menacés d’entamer une procédure si les membres continuaient de perturber l’activité du grand magasin Haussmann..

Ni même voulu répondre à FashionUnited lorsque la rédaction leur a demandé de s’exprimer sur le sujet de la fourrure vendue en magasin.

Il existe donc bien un double discours qui consiste à vouloir inscrire leur nouvelle stratégie RSE, nommée « Rêvons Demain », dans une mode plus responsable, tout en continuant de pratiquer un commerce qui engendre de la souffrance animale.