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En Côte d’Ivoire, le Lifestyle and Beauty Festival ambitionne de rassembler et de développer des secteurs en pleine expansion

By Sharon Camara

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Salons |COMPTE-RENDU

FashionUnited

Abidjan- En 2017, l’Institut de sondage Ipsos réalisait une étude intitulée « femmes africaines : les femmes, moteur central de l’économie africaine ». Il en est ressorti que la mode et la beauté occupent la deuxième et la troisième place dans la liste de dépenses des femmes en Côte d’Ivoire avec respectivement 14 et 13 pour cent de leurs budgets. C’est en partant de ce constat qu’est né le Lifestyle and Beauty Festival (LSBF).

« Les secteurs de la mode, des cosmétiques et du Lifestyle sont assez importants dans le pays mais nécessitent encore de l’organisation. Nous avons compris qu’il y avait un besoin de créer un cadre qui favorise la mise en exergue de ces secteurs-là, en prenant en compte toute la chaîne de production », explique à FashionUnited, Agara Konan Yao, le commissaire du salon. Il précise également que cette initiative est inédite dans le pays : « traditionnellement nous voyons plus de salons de mode, de salons de cosmétiques mais il n’y a jamais eu un salon qui regroupe à la fois la mode, la cosmétique et le bien-être. C’est un gros pari de pouvoir réunir tous ces acteurs-là dans un seul espace ».

Facebook Lifestyle and Beauty Festival

Ce pari, le LSBF l’a relevé les 21, 22 et 23 mai 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire, l’une des places les plus prestigieuses du pays. Sur une surface de plus de 8 000 mètres carrés dont plus de 3800 mètres carrés de surface d’exposition réparties sur trois zones spécifiques, ce sont plus de 45 marques et entreprises qui sont allées à la rencontre du public et des professionnels à travers des ateliers, des tables rondes, des stands et des défilés.

Sur trois jours, le Lifestyle and Beauty Festival a attiré 15 532 participants dont 4 605 le vendredi 21 mai, 6220 le samedi 22 et enfin 4707 le dimanche 23, jour de la clôture du salon.

Agara Konan Yao, commissaire du Lifestyle and Beauty Festival

Un salon, deux cibles : consommateurs et professionnels

« Pour ce festival, nous avons voulu attirer les professionnels de la mode, de la beauté et du lifestyle. Avec leur savoir-faire et leurs acquis, il est important qu’ils puissent se rencontrer, échanger et pourquoi pas développer de nouveaux marchés », confie le commissaire. « En parallèle, nous avons aussi voulu attirer les consommateurs. D’abord parce qu’ils peuvent ainsi aller à la rencontre des professionnels et bénéficier des meilleures astuces et conseils. Ils peuvent aussi faire de bonnes affaires, acheter des produits de qualité, répondant à leurs besoins et le tout dans un même espace » .

FashionUnited

Pour permettre au plus grand nombre de profiter de ces marques et de ces professionnels, les organisateurs du salon ont misé sur l’accessibilité avec un ticket d’entrée à 2000 FCFA (la monnaie locale, NDLR) soit 3,05 euros pour les adultes et 500 FCFA soit 0,76 euros pour les enfants de 7 à 12 ans. « Avec un tel tarif, nous nous assurons que le public qui vient au LSBF puisse faire des achats sur place et profiter des articles proposés sur les stands et du cadre puisque le salon a lieu dans l’espace le plus prestigieux de la place. La rentabilisation s’est faite avec le sponsoring et la location de stands pour les marques mais il faut avouer que la recette des entrées a aussi été considérable ». Un choix qui a porté ses fruits puisque le public a massivement répondu présent.

Ce sont 15 532 participants qui ont été enregistrés sur les trois jours : le jour de l’inauguration, le vendredi 21 mai, le LSBF a accueilli 4 605 visites. Le samedi a été la journée qui a attiré le plus de monde, avec 6 220 visites. Enfin le dimanche, jour de la clôture, ce sont 4 707 personnes qui ont pris part à l'événement.

Attirer le maximum de personnes grâce à… la téléréalité !

À l'origine du Lifestyle and Beauty Festival, un groupe de communication, Voodoo et une chaîne de télé, Life Tv. Afin d’attirer un maximum de personnes au salon, les deux structures ont fait preuve d’ingéniosité en lançant un programme de téléréalité. L’idée ? Réunir quatre influençeuses de l’Afrique Francophone : Emma Lohoues qui cumule 2,7 millions d’abonnés sur Instagram, Coco Emilia qui en a 2,2 millions, Nathalie Koah qui comptabilise 1,8 millions et enfin Suy Fatem, ancienne Miss Côte d’Ivoire en 2018, qui a 350 mille followers. En plus d’être des influençeuses, ces femmes sont connues pour avoir entrepris dans les secteurs de la mode et de la beauté en Côte d’Ivoire pour Emma Lohoues et Suy Fatem et au Cameroun pour Coco Emilia et Nathalie Koah. Dans ce programme mêlant business, entreprenariat et clashs (comme toute bonne téléréalité), la production a su présenter le festival et sa conception, au grand public. À travers les importantes communautés de chacune d’entre elles sur les réseaux sociaux, il a été possible de toucher un nombre considérable de téléspectateurs qui sont ensuite devenus des participants.

Facebook Lifestyle and beauty Festival

LSBF, quel intérêt pour les professionnels ?

De nombreux grands noms de la mode africaine et plus particulièrement ivoirienne ont répondu présents dès l’annonce de l’évènement. C’est le cas de la marque de haute couture Wafa Couture, qui veut être toujours plus proche de sa clientèle : « la marque existe depuis 16 ans, même si les gens nous connaissent dans le pays, nous avons toujours besoin de visibilité. Il est important de rappeler aux clients que nous sommes là, nous existons. Lorsqu’une marque “fait du bruit”, elle reste dans l’esprit du client. Si nous ne le faisons pas, même si nous fournissons du bon travail, les clients risquent de nous oublier. La communication, le contact avec la clientèle, c’est indispensable, surtout après la période de crise sanitaire », confie Wafa Sarkis, la créatrice de la marque.

Même si de nombreuses PME ont répondu à l’appel, les organisateurs ont aussi été confrontés à des professionnels réticents : « Dès la première conférence de presse, des grands noms de la mode ont rejoint l’initiative mais il est vrai que cela a été plus difficile avec les artisans. Ils sont dans une optique de vente alors que traditionnellement les salons sont des espaces pour présenter des produits. Les artisans ont leur spécificité, ils veulent de la rentabilité immédiate. Il a fallu aller les chercher, les convaincre qu’il allait y avoir du beau monde avec un pouvoir d’achat considérable. Je dois dire que cela a été l’un de nos plus grands challenges. Certains ont préféré observer cette première édition en se disant qu’ils participeraient à la seconde », analyse Agara Konan Yao.

FashionUnited

Le rendez-vous est pris pour 2022 ?

Crédit : Lifestyle and Beauty Festival

Après cette première édition réussie, le commissaire annonce déjà les prévisions pour la prochaine édition : « Nous imaginons une seconde édition plus grande, avec encore plus de représentativité de toute la chaîne de valeur. Nous voulons plus de stands, plus de participants, et une implication plus importante de l'institutionnel notamment des ministères. Cette année, c’est le ministre du commerce et de l’industrie qui a ouvert le salon mais nous espérons être accompagnés par d’autres ministères », conclu-t-il.

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