Les Journées des Métiers de la Mode : un accélérateur d’opportunités pour les entreprises du secteur en Région Sud
25 mars 2025
Les 2 et 3 avril prochains, la 4ᵉ édition des Journées des Métiers de la Mode se tiendra à Marseille. Cet événement, organisé par l'association Fask, ne se limite pas à une simple découverte des métiers du textile et de l’habillement : il représente aussi une opportunité business pour les entreprises du secteur. Recrutement, digitalisation, éco-responsabilité, formation… autant d’enjeux que cet événement cherche à adresser.
À cette occasion, nous avons échangé avec Jocelyn Meire, fondateur et CEO de Fask, pour mieux comprendre l’impact de ces journées sur l’écosystème local et les opportunités qu’elles offrent aux professionnels du secteur.
Quelles nouveautés ou évolutions présente cette édition par rapport aux précédentes ?
Pour cette 4ᵉ édition, nous aurons de nouveau près de 15 partenaires mobilisés. Mais cette année, nous avons souhaité mettre l’accent sur l’allongement de la durée de vie des produits de mode, notamment les vêtements, afin d’apporter une contribution supplémentaire à la transition écologique de notre filière.
Ainsi, avec l’appui de l’éco-organisme Refashion, nous mettrons particulièrement en avant les métiers de Réparateur et Retoucheur, avec des démonstrations. Nous en profiterons aussi pour promouvoir le Bonus Réparation, sachant que l’école Fask Academy, située dans le Campus des Métiers de la Mode et du Textile, fait partie des ateliers déjà labellisés à Marseille.
Quel est l’objectif principal de ces journées ? Quel impact espérez-vous sur les participants ?
L’objectif est de promouvoir les métiers de la filière dans toute leur diversité : textile, maroquinerie, bijouterie, de la conception à la vente, en passant bien sûr par la fabrication.
Nous espérons ainsi provoquer ou confirmer des vocations, mais aussi donner des perspectives au public et faciliter les parcours professionnels.
Quels profils de professionnels et d’entreprises seront présents ?
Les professionnels qui vont se succéder durant ces deux jours sont de profils très divers : des « petits créateurs », des représentants de grandes marques, mais aussi des partenaires institutionnels comme des dispositifs d'accompagnement à la création d’entreprise ou encore France Travail, ainsi que de nombreux établissements publics et privés d’enseignement et de formation.
Quels conseils donneriez-vous aux visiteurs pour profiter au mieux de ces deux journées ?
De venir avec toute leur curiosité !
D'après ce que vous observez, quels sont les principaux défis que rencontrent les entreprises locales (digitalisation, éco-responsabilité, relocalisation), et comment ces journées leur apportent-elles des solutions concrètes ?
L’objectif de ces journées est d’apporter des réponses à celles et ceux qui souhaitent travailler dans la filière.
Les entreprises locales peinent à trouver les compétences dont elles ont besoin. Ce type d'évènement est à la fois l’opportunité de rencontrer des profils intéressants, mais aussi d’investir sur l’avenir en communiquant sur la réalité du quotidien et sur les besoins d’aujourd’hui et de demain.
A cet égard, certains métiers du secteur, comme l'artisanat, sont en perte de talents. Quels sont, selon vous, les métiers les plus recherchés actuellement dans l'industrie de la mode et du textile ?
La fabrication ! Tant dans la production (manufactures, ateliers) que dans la phase amont et notamment le modélisme et le prototypage.
Le secteur a également besoin de vendeurs qui connaissent l'importance de l'expérience client, dans un contexte où les boutiques physiques doivent impérativement faire leur mue. Bien sûr, le digital est aussi une partie importante de l’activité. Au-delà de la simple gestion de e-shop et de la promotion sur les réseaux, le sujet de la gestion des datas et de la relation client à distance est primordial.
Revenons à votre événement à venir, quels types d’entreprises peuvent en tirer le plus de bénéfices ?
Toutes, car les enjeux sont multiples : recrutement, networking, visibilité…
Comment les marques et les ateliers présents peuvent-ils maximiser leur visibilité et leur networking pendant ces journées ?
Tout simplement en communiquant sur leur présence et en étant actifs dans les échanges.
Avez-vous des exemples concrets d’entreprises ou de professionnels qui ont trouvé des collaborateurs, partenaires ou opportunités lors des éditions précédentes ?
Oui, plusieurs ! Fil Rouge, la plus grande manufacture de la région PACA, recrute chaque année des couturier.e.s grâce à cet événement. Autre exemple marquant : American Vintage, qui participe à chaque édition et y trouve régulièrement de nouveaux vendeurs.
Comment le forum de recrutement est-il structuré pour favoriser des mises en relation efficaces entre entreprises et talents ?
Bien que tout le monde puisse venir librement, la plupart des candidats du Forum Recrutement (prévu cette année le jeudi 3 avril après-midi) sont préalablement sélectionnés par France Travail.
Ce processus permet de faire correspondre les compétences des candidats avec les offres d’emploi des entreprises participantes.
Les entretiens, d’une durée maximale de 15 minutes, se déroulent dans une atmosphère détendue et conviviale, pour permettre à chacun de se sentir à l’aise et de mettre en avant ses atouts.
À propos de Fask
Fask est une organisation fondée par Jocelyn Meire, également Président de Mode in Sud (anciennement l’Union des Professionnels de la Mode et de l'Habillement Provence Alpes Côte d'Azur). Mode in Sud représente 130 entreprises et est affiliée à l’Ufimh et à la Fédération française du prêt-à-porter féminin.
L’objectif de Fask est de structurer et de dynamiser la filière mode et textile en région PACA, en fédérant les entreprises, en soutenant la formation et en favorisant l’émergence de nouvelles opportunités économiques.