Tranoï se positionne sur le marché asiatique avec une première édition à Tokyo

Du mercredi 4 au jeudi 5 septembre 2024, en pleine Fashion Week Tokyo, le salon professionnel de mode Tranoï déploie son étendard à Bellesalle Shibuya First, pour un Tranoï Tokyo qui souhaite s’ancrer sur le marché national et attirer les acheteurs du continent asiatique.

Le point de départ de la volonté de Tranoï (GL events) de se mouvoir dans la capitale nippone est de pallier la baisse de fréquentation des acheteurs japonais à Paris. Un manque à gagner d’autant plus probant que, dixit Boris Provost, directeur général du Tranoï, au micro de FashionUnited : « les buyers japonais passent commande pendant les salons ».

Mais au-delà du Japon, c’est le marché asiatique qui est visé avec le souhait de faire de l’évènement Tranoï, un rendez-vous à part entière. « J’ai choisi Tokyo car, en plus de renouer avec le marché local, la baisse du yen entraîne une frénésie de shopping grâce au tourisme ». Le dirigeant a profité de ce que le salon Project Tokyo (organisé par Informa Markets) se retirait pour se rapprocher de Rakuten Fashion Week, afin de lui offrir une nouvelle dimension commerciale.

Avec 150 exposants, Tranoï Tokyo a affiché complet dès la fin du mois de juin 2024

50 % des exposants sont des griffes japonaises qui exposaient à Project, à Paris ou bien qui ne présentaient plus depuis la crise Covid. 25 % sont asiatiques, avec une forte représentation de la Corée du Sud (alors que la Fashion Week Séoul se déroule en même temps). Les 25 % autres proviennent du reste du monde, dont la France.

La France bénéficie d’une participation moindre eu égard au fait que, pour cette première édition, les marques françaises n’ont pas bénéficié du soutien financier du Défi de la Mode. En liste, néanmoins, treize noms : les bijoux de l’Atelier Siméon, les sneakers Belledonne Paris, No Name et Zèta, les sacs Cabaïa et Sans-Arcidet Paris, les produits cosmétiques Cottan, le prêt-à-porter Ekjo, les vêtements pour chiens if nous (dont on peut imaginer le succès au Japon), les accessoires textiles Inoui Editions, les lunettes Izipizi, les objets de décoration Q de Bouteilles et les défroisseurs SteamOne.

Pour animer Tranoï Tokyo, Boris Provost a fait appel, une fois encore, à Marylin Fitoussi, par ailleurs cheffe costumière de la série à succès Emily in Paris. Elle installe un Forum d’inspiration avec des vêtements issus des collections des exposants. Par ailleurs, Esmod Tokyo scénographie l’espace dédié à la collection Bora de Momoko Matsuba, lauréate du prix Tranoï lors de la Fashion Week Tokyo mars 2024.

Autre acteur phare de cette première édition, la Canex réunit de nombreux créateurs africains et organise une soirée, le mercredi 4 septembre 2024, en partenariat avec Tranoï, dans un lieu dédié à Shibuya.

Le projet Tranoï Tokyo n’aurait su voir le jour sans l’investissement d’un bureau au pays du soleil levant. Boris Provost a engagé trois personnes ainsi qu’un service presse afin d’assurer la promotion, la commercialisation et la communication de son évènement. Ainsi, dix personnes accueilleront les buyers pour leur dérouler le programme et s’adapter à leurs besoins. Gageant de son succès, il se projette déjà en septembre 2025 pour un Tranoï Tokyo gonflé à bloc et dans un nouveau lieu.