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Tranoï souhaite la bienvenue à la diversité créative internationale

By Florence Julienne

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Salons |EN IMAGES

Collectif Canex au Tranoï. Photo : F Julienne

Le salon Tranoï, en partenariat avec Paris Fashion Week, poursuit le projet commun de mettre en avant la création internationale. Pour la présentation des collections automne hiver 2023/2024, le salon accueille, au Palais de la Bourse du jeudi 2 au dimanche 5 mars 2023, plus d'une trentaine de nationalités.

Ils viennent de Côte d’Ivoire, Nigeria, Kenya, Tanzanie, Éthiopie, Afrique du Sud, Ghana, Zimbabwe et Tunisie. Réunis dans le salon d’honneur du Palais de la Bourse, ils attendent avec le sourire les acheteurs internationaux qui voudront bien donner un écho à leur création. Leur chance ? Bénéficier du soutien de la Canex (Creative Africa Nexus), mis en place par la banque africaine d’import-export (Afreximbank). Pour Khanyi Mashimbye (à droite sur la photo d’ouverture), rencontrée à la veille du salon, « la vision globale est de créer un écosystème de la mode en Afrique ».

Au Tranoï, la mode africaine ne se résume pas au wax

Canex au Tranoï. Photo : F Julienne

Chose rendue possible grâce à l’African Continental Free Trade Area, un accord de libre-échange signé en 2018, qui facilite les relations commerciales entre pays africains et offre donc une chance supplémentaire à un continent qui rayonne de plus en plus sur la scène mode internationale. S’il est encore confronté à de difficiles réalités, le savoir-faire africain, qui dépasse largement le stéréotype réducteur du wax, emporte avec lui la ferveur d’une culture multiple et d’une philosophie. On pense à Lafalaise Dion qui confère à ses bijoux et sacs en cauris (coquillages) une force vitale due à sa pensée animiste et questionne, par là même, notre rapport au réel.

Tranoï ou la déferlante Hallyu, version mode

Séoul Fashion Week at Tranoï. Photo : F Julienne

L’autre partie du monde qui bénéficie d’une aura certaine auprès de la fashion sphère est la Corée du Sud. Pour preuve, le chanteur J-Hope nommé ambassadeur de la marque Louis Vuitton, plus largement la déferlante k-pop sur la scène musicale et, encore plus largement, la Hallyu (ou vague coréenne) qui touche plusieurs domaines artistiques à commencer par le cinéma. Rien d’étonnant donc à ce que Tranoï, en partenariat avec Seoul Fashion Week, offre à ce pays une place de choix, au rez-de-chaussée, dans un espace dédié.

La mise en scène (tapis, néons et cabines de présentation, le tout dans un jaune pétant) donne une touche pop aux six créateurs exposés (Kwak Hyun Joo Collection, Doucan, Mmam, Vegan Tiger, Tibaeg et Lie). À noter également, la présence de la jeune garde portugaise (Davii, Nopin et Pé de Chumbo), grâce au rapprochement avec Portugal Fashion, et péruvienne (huit créateurs), réunis en accord avec le Bureau Commercial du Pérou (Promperu France). En participant au Tranoï, tous ces collectifs bénéficient d’une visibilité supplémentaire sur le programme Welcome To Paris, initiée par la Fédération de la Haute Couture et de la Mode.

Tranoï : une offre multiple pour retrouver le sens du mot multimarques indépendants

Sorbet au Tranoï. Photo : F Julienne

Au final, cela confère à ce salon professionnel un bouillonnement culturel qui dépasse largement le cadre du vêtement ou de l’accessoire de mode. Et c’est bien là l’idée motrice de l’organisation, dirigée par Boris Provost, mais mue par une volonté de faire coexister les genres : une offre créateurs, pour un marché plus niche, et une contemporary fashion pour répondre aux attentes d’acheteurs désireux de se différencier en dénichant LA perle rare ou, du moins, une alternative qui matche avec la réalité d’un pouvoir d’achat attaqué par l’inflation, mais conscient qu’acheter moins mais mieux est LA solution.

Nizhoni & Karl Donoghue au Tranoï. Photo : F Julienne

On pense aux vêtements et chapkas de Karl Donoghue (à l’entrée du salon) en peau lainée, une tendance de marché dominante pour l'automne hiver 2023/2024 ; aux bracelets Sorbet de la Grecque Sophia Mamas, livrés dans un tube à essai ; aux pulls vivifiants et douillets, mélange de mohair et alpaga, de la marque Nizhoni ; ou encore à ceux en alpaga de Michele & Hoven. In fine, le but ? Retrouver le goût du mot « wholesale multimarques », qui rime avec « indépendance », ce qui est finalement la raison d’être d’un salon professionnel.

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