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Balenciaga dénonce Nicolas Ghesquière pour "propos désobligeants"

By FashionUnited

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Balenciaga, propriété du groupe Kering (ex-PPR) et son ex-égérie, Nicolas Ghesquière, qui lui a redonné vie pendant quinze ans lors de son passage au poste de directeur artistique, s’affrontent maintenant au tribunal. La maison de luxe lui reproche d'avoir violé des clauses du contrat mettant fin à leur collaboration

, en tenant des "propos désobligeants" sur la marque, a expliqué à l'AFP Me Thierry Lévy, qui défend Balenciaga.

À l’âge de 26 ans, Nicolas Ghesquière avait rejoint Balenciaga pour replacer la marque endormie sur le devant de la scène internationale. Leur rupture, présentée comme une « décision concertée »- était annoncée quinze ans plus tard, en novembre 2012, alors que personne ne s’y attendait puisque le créateur était adulé par

la presse et connu comme « l’héritier de Cristobal Balenciaga ».

Dès la rupture du contrat, Ghesquière a perçu une indemnité de 6,5 millions d’euros et ses actions ont été rachetées pour plus de 32 millions d’euros. En contrepartie il s’était tenu de ne pas tenir de propos susceptibles d’endommager l’image du groupe.

« J’ai eu l’impression qu’on volait mon identité »

Quelques semaines plus tard, il accordait une première interview au magazine de mode System où il déclarait : "J'avais un studio merveilleux et une équipe de conception qui était proche de moi, mais ça a commencé à devenir une bureaucratie et c'est peu à peu devenu plus institutionnel, jusqu'à ce que ça n'ait plus rien à voir avec la mode", confiait-il.

"J'ai commencé à avoir l'impression d'être vampirisé, comme s'ils voulaient voler mon identité", déclarait-il encore. "J'ai commencé à ne plus être satisfait lorsque j'ai réalisé qu'on ne manifestait aucune estime, aucun intérêt ni aucune reconnaissance pour les recherches que je réalisais: tout ce qui les intéressait, c'était ce à quoi ressemblerait le résultat commercialisable".

L’autre reproche de Balenciaga à Nicolas Ghesquière est le fait qu’il ait laissé croire que la décision de quitter la société fut la sienne. La maison de luxe aurait demandé 7 millions d'euros en réparation du préjudice subi.

Aujourd’hui Ghesquière travaille pour Louis Vuitton où il a présenté sa première collection en mars dernier et Alexander Wang a pris sa place chez Balenciaga en tant que directeur artistique.

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