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Berlin : L’ascension de la fashion capitale

By FashionUnited

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Longtemps ignorée par les créateurs de mode, Berlin s’est hissée en quelques années au rang de métropole allemande de la mode. À partir de 1989, année de l’ouverture du mur, tout semble pourtant possible quand les créatifs du monde

entier se donnent rendez-vous à Berlin pour explorer de nouveaux horizons.


Mais

malgré toute sa créativité, la ville manque cruellement de tout ce qui caractérise une ville à la pointe de la mode : une population au pouvoir d’achat confortable, sûre de son style et une infrastructure indispensable à la réussite économique. C’est ainsi que Munich et Düsseldorf ont pu continuer, après la réunification allemande, à se disputer durant des années encore le titre de capitale officieuse d’Allemagne en matière de mode. Berlin suscite toutes les convoitises mais est, à cette époque, dépourvue de contenu réel.

Le changement intervient en 2003 : le salon de mode Premium fête ses débuts. Karl-Heinz Müller, le fondateur de Bread & Butter, salon phare de la mode urbaine et décontractée, quitte Cologne pour la capitale, subjugué par la renommée de la ville qui la rend si unique pour le visiteur étranger. Ce mariage ne dure cependant qu’un temps, début 2007 Müller décide de faire de Barcelone le centre de toutes les tendances. Durant deux ans et demi, Berlin sera orphelin de son principal attrait et son statut, tout juste acquis, semble tout d’un coup en danger.

Et pourtant, les choses bougent. Outre le Premium en constante progression, de nombreux événements de moindre envergure, tel l‘Ideal Showroom, voient le jour et n‘offrent pas seulement une plate-forme aux jeunes designers berlinois mais également aux marques scandinaves – le rayonnement de Berlin vers l’Europe du Nord ne fera que gagner en ampleur.

Ce qui fait toujours défaut c‘est un centre symbolique, pluridisciplinaire, qui attirera tous les regards. L’été 2007 apporte la solution, la première Mercedes-Benz Fashion Week ouvre ses portes. D’un point de vue économique, ces défilés s’avèrent moins importants que les salons mais ce qui l’emporte c’est la perception de la ville comme centre de la mode à l’instar des autres capitales. Les salons s‘organisent partout en Allemagne, en premier lieu, bien évidemment, à Düsseldorf où le CPD, salon professionnel de la mode féminine, a pu conserver durant des années son statut de salon phare de la République. Mais une véritable Fashion Week n’existe qu’à Berlin. L’écho répercuté dans les médias est immense – et les designers issus de la scène locale se font connaître.

En juillet 2009, c’est la consécration : Bread & Butter est de retour de Barcelone où le salon a pu consolider sa réputation d’événement le plus couru au monde dans son segment. Entretemps, la politique s’intéresse au rôle économique que cette branche peut jouer. Klaus Wowereit, maire de Berlin, intervient de manière décisive dans le retour du salon.

Le dynamisme s’emballe par enchantement. Puisque les acheteurs se rendent à Berlin, d’autres salons suivent. Le salon Bright, dédié à l’univers street et skate, quitte Francfort pour Berlin, l’In Fashion, basé à Munich, se déroule dorénavant également à Berlin, le salon Capsule, présent à New York, Paris et Las Vegas, intègre également Berlin dans sa ronde. Le fait que certains projets échouent, démontre qu’il ne suffit pas de venir à Berlin pour réussir, Il faut tout d’abord un vrai concept.

Düsseldorf reconnaît en fin de compte le rôle prépondérant qu’occupe la capitale. Au terme de nombreuses tentatives restées infructueuses pour réformer le CPD, l’Igedo Company, la société organisatrice, met fin à la longue histoire du CPD et se présente pour la première fois à Berlin avec « The Gallery », le dernier-né des salons.

De notre correspondant à Berlin

Photos: Mercedes-Benz Fashion Week Berlin AW 2012, Bread & Butter

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