Beyrouth, de retour dans le calendrier international de la mode?
loading...
Trois évènements mode chaque année
Lors de notre rencontre, Johnny Fadlallah, le fondateur et directeur général de L.I.P.S, nous parle de Beyrouth comme « l’ancienne Suisse » avant que la guerre n’éclate au Moyen-Orient et plus précisément au Liban entre 1975 et 1990. « Avant les gens venaient à Beyrouth faire leurs achats. Les libanais ont toujours eu un goût prononcé pour la mode et l’esthétique et actuellement des noms comme Elie Saab ou Zuhair Murad sont parmi les meilleurs de la scène de la mode internationale. Je me souviens avoir vécu cette époque d’après-guerre où le secteur entrait en pleine crise et grâce à mon activité, je tente de repositionner le Liban dans le calendrier international de la mode », a-t-il avancé. « Aujourd’hui, notre structure nous permet d’organiser trois évènements par an : la « Summer Fashion Week » en mai, la « Winter Fashion Week » en novembre et « Dresses & Tresses », une semaine dédiée aux robes de mariées et accessoires qui a lieu en février.
Parmi les créateurs et marques participantes à la fashion week de mai, la programmation affiche des défilés de La Perla, Calzedonia/Intimissimi, Zeki, Marie France, Jetka Klet, le créateur français Eric Tibush en tant qu’invité d’honneur, Georges Mak, Rami Salamoun, Walid Shehab, Nadwa El Awar, Martha Fadel, Maria Salha, Farah Hassan, Fatema Ismail, Haya El Houti, Nour Bin Abdallah, Amina Al Jassim, Daniella Tobler ou encore Les Amis / Sarafia.
« Je suis fier d’organiser ce qui va être le plus grand évènement de la région, mieux que Dubaï ou le Koweït… », ajoute Johnny Fadlallah.
Pour défiler au Liban, l’organisateur propose quatre différentes options suivant les dates de passage, le nombre de mannequins ou encore les services de production, allant de 4000 dollars (environ 2914 euros) à 8000 dollars (environ 5830 euros).
Pour cette nouvelle Summer Fashion Week, près de 6000 visiteurs sont attendus sur les cinq jours, la plupart en provenance du Liban et des autres pays du Golf. Là-bas, la mode rime avec le luxe, un secteur épargné par la crise qui vit encore de belles années. « Avec ma fille Samantha qui m’aide dans la société à concrétiser mon rêve, nous sommes persuadés que nous allons arriver à replacer le Liban dans le calendrier des défilés internationaux. Notre pays le mérite vraiment ».
Photo: Johnny Fadlallah
(Anne-Sophie Castro)