Conde Nast investit dans le dépôt vente

Signe des temps, Conde Nast mise sur le commerce de vêtements d’occasion. C’est en tout cas le message qui émane de l’annonce faite aujourd’hui par le groupe d'édition de presse magazine américain Condé Nast appartenant à Advance

Magazine Publishers et détenant des titres majeures de la mondiale tel que The New Yorker, Vogue, Glamour, QG ou Vanity Fair, qui confirme son entrée au capital du site internet français Vestiaire Collective. Cette prise de participation s'est effectuée dans le cadre d'une levée de fonds procédée par ce site proposant des ventes de vêtements d'occasion haut de gamme entre particuliers.

Le montant de l'investissement de Condé Nast n'a pas été précisé, mais le groupe américain a investi "la majeure partie" des 20 millions de dollars de la levée de fonds, indique le communiqué adressé aux médias par Condé Nast et Vestiaire Collective. La société de capital-investissement Idinvest Partners a complété la somme. Condé Nast International rejoint avec Idinvest Partners et les investisseurs existants, Balderton et Ventech Capital.

Cet investissement "va permettre à Vestiaire Collective d'enrichir considérablement son offre de services, indique dans le communiqué Sébastien Fabre, co-fondateur et directeur général du site internet. Au-delà du contenu, il existe de réelles similitudes entre nos audiences et les zones géographiques de croissance que nous visons et nous souhaitons tirer profit de ces synergies tout en conservant notre autonomie". Condé Nast sera représenté au conseil d'administration de Vestiaire Collective par James Bilefield, ancien président de Condé Nast Digital.

Un intermédiaire de confiance ?

Basé à Paris et né en 2009, Vestiaire Collective a reçu en juin 2013 le prix de « l’Entrepreneurial Award » qui récompense l’excellence entrepreneuriale dans le secteur du commerce en ligne européen en distinguant les entreprises qui apportent une contribution positive au développement de la vente de détail sur internet, de l’innovation numérique et de l’amélioration de l’expérience client.

« Vestiaire Collective saura séduire l’ensemble du lectorat de nos magazines et de nos sites internet à travers le monde. À l’image de nos titres, qui sélectionnent pour nos lecteurs le meilleur de la mode et des accessoires, Vestiaire Collective se positionne comme un intermédiaire de confiance entre acheteurs et vendeurs de pièces de seconde main » a commenté Jonathan Newhouse, Directeur Exécutif de Condé Nast.

Concrètement, le site sert d’intermédiaire entre les vendeurs et les acheteurs. Le point fort du site par rapport aux sites comme ebay, c’est la mise en page impeccable, très proche des codes du luxe, des vêtements et accessoires mis en vente. Néanmoins, sur le site 60 millions de consommateurs, de nombreux utilisateurs pointent certains disfonctionnements : les livraisons parfois très lentes, des objets vendus « jamais portés » malgré une apparence qui prouve le contraire, les retours de marchandises refusés (car les droits de rétractations ne s’appliquent pas aux ventes entre particulier) tandis que certains utilisateurs parlent de ventes de copies.