Coup de froid sur la consommation

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les ventes de mode printanière font la grise mine. Il faut dire que le thermomètre est au plus bas, et que chaque degré compte dans la consommation. Sur le seul mois de mars, le thermomètre affiche un

recul moyen de 1,5 °C par rapport à la norme. Les conséquences sont réelles, surtout par comparaison aux mois de mars très doux de 2011 et 2012 qui avaient stimulé les ventes.

«La météo joue un rôle fondamental dans les ventes de mode et, dans un contexte difficile, le froid qui s'éternise n'arrange rien», note Jean-Marc Génis, de la Fédération des enseignes de l'habillement. C'est bien simple, les commerces indépendants multimarques ont vécu un mois de mars catastrophique. Selon Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l'habillement, interrogé par le figaro, leurs ventes ont dégringolé, en moyenne, de 35 à 40 pour cent par rapport au même mois de l'an passé. Il faut dire, comme le rappelle la Fédération française du prêt-à-porter féminin que parmi les biens de consommation, les vêtements sont les plus sensibles à la météo.

Une bien mauvaise nouvelle qui s'ajoute aux résultats de l’IFM qui annonçent une baisse de 5,1 pour cent de la consommation d’articles textile et habillement en février. Tous les circuits de distribution sont en chute. Au total, pour l’ensemble des deux premiers mois de l’année 2013, la consommation d’articles d’habillement et textile a enregistré un recul de 2 pour cent en valeur et à surface comparable par rapport à la période correspondante de l’année précédente.

Certains notent, comme pour se rassurer, que le mois de mars avait pourtant bien commencé. "Nos fidèles clientes avaient acheté de l'été dès le premier week-end." explique un vendeur; «Nous avons vendu beaucoup de jeans très colorés» confirme son collegue. « Mais après cinq années consécutives de recul des ventes d'habillement en France et la terrible baisse en février, rattraper ce nouveau retard sera très compliqué», résume un autre.

En attendant, certains utiliseront leurs jours légaux de soldes flottants début avril, pour remplir des boutiques désertes.