Dans 10 ans...

..." je m’imagine le meilleur jeune créateur du monde ", déclare Bernard Delettrez. Depuis six ans, ce créateur avant-gardiste dessine des bijoux sous sa marque éponyme pour une clientèle éclectique et libre d'esprit. " Je voulais apprendre tout

ce qu'il y à savoir sur les pierres, pas juste les voir, ni les toucher, mais les comprendre ", confie t-il.
 
Le virage à 360°, il s'y connaît : avant de devenir haut joaillier, Bernard Delettrez a été scénariste à Los Angeles, puis gemmologue en Californie et enfin, responsable des mines de diamants au Brésil.
 
Ce passionné des pierres (le corail, le marbre blanc et les émeraudes comptent parmi ses matières préférées) ne redoute pas l'envolée du cours de l'or qui est bien installée au-dessus de 1500 dollars l'once depuis un an : " tout le monde a ressenti les effet de la flambée de l’or mais dans la mesure où je travaille avec beaucoup de 9 carats, les effets n’ont pas étés très marqués. Quant à l'argent, ce n’est pas mon métal préféré. Même si cette matière connaît un regain d’intérêt dans le monde j’aimerais en utiliser le moins possible surtout compte tenue que je travaille toujours à contre-courant."

Sa prophétie pour l'univers de la joaillerie ? " La bijouterie aura toujours tendance à suivre le design. Je pense et j’espère que le bijou dit  « traditionnel » disparaîtra petit à petit dans les prochaines années. Il faudra faire une recherche toujours plus ample de designer et donner toujours une qualité plus haute, ce qui aura pour conséquence d’éliminer tous les amateurs qui se sont infiltrés dans le marché ces dernières 10 années."
 
Photo : Têtes de mort et symbôles religieux, des thèmes chers aux bijoux Bernard Delettrez.