Greenpeace: les maisons de luxe voient rouge
By FashionUnited
loading...
Le questionnaire s’articule autour de trois grands axes :
La
La politique d’achat de pâte à papier : les emballages des produits de luxe sont-ils fabriqués par des multinationales qui détruisent les forêts tropicales d’Indonésie et l’habitat des derniers tigres de Sumatra ?
Enfin la politique de production textile : des substances toxiques pouvant affecter les ressources mondiales en eau sont-elles utilisées dans les procédés de production et de transformation des tissus ?
Voici les résultats :
Valentino est la seule maison haute-couture suivant une pratique irréprochable puisque son mode de fonctionnement n’affecte pas l’environnement. Pour elle, la mode n'est tendance que si elle ne coûte rien à la Planète. La marque s'est engagée à avoir une politique d'achat "Zéro Déforestation" en matière d'emballage et de cuir. Et à une politique Zéro rejets pour la production textile.
Giorgio Armani a aujourd'hui de bonnes politiques en matière d'achat de papier et s'engage à la réalisation d'objectifs « Zéro déforestation » à la fois pour l'emballage et pour le cuir. Nous attendons que la marque adhère à des objectifs Detox pour une mode sans substances toxiques.
Dior et Louis Vuitton déclarent avoir des politiques d'approvisionnement « Zéro déforestation » en papier et en cuir. À Greenpeace de se poser la question : «Qu'attendent ces entreprises pour s'engager concrètement dans une mode sans substances toxiques? »
Gucci s'est engagée sur une politique d'achat de cuir et de papier garantissant la durabilité de ses produits depuis 2009, et elle a activement soutenu le moratoire sur l'expansion de l'élevage bovin en Amazonie. Nous nous attendons à ce que la marque adhère à des objectifs Detox pour une mode sans substances toxiques.
Ermenegildo Zegna et Versace sont attachées à une politique d'achat de papier « Zéro déforestation ». Elles sont en mesure de tracer leurs achats de cuir dès l'origine, mais il leur manque encore des engagements contraignants sur l'achat de cuir de provenance garantie « Zéro déforestation » ainsi que sur la production de tissus exempts de substances toxiques.
Salvatore Ferragamo a de bonnes politiques pour garantir la durabilité de ses papiers d'emballage. Néanmoins, il manque encore à la marque des engagements fermes sur la politique d'achat de cuir et sur la production de tissus exempts de substances toxiques.
Quant à Roberto Cavalli, il n'a pas fourni de réponses claires au questionnaire et n'a pas fait de geste encourageant. Il n'y a aucune certitude pour les consommateurs que les politiques d'approvisionnement de cette entreprise soient respectueuses des forêts et des ressources en eau de la planète.
Enfin, d’autres marques de haute-couture vont à l’encontre de la volonté de Greenpeace. Malgré les demandes répétées de l’ONG, Alberta Ferretti, Chanel, Dolce&Gabbana, Hermès, Prada et Trussardi n'ont jamais répondu.
(Anne-Sophie Castro)
Photos: Valentino / Greenpeace
fashion duel
Greenpeace