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Hermès, en forme au premier semestre, maintient ses prévisions prudentes

By FashionUnited

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Hermès, le fabricant des célèbres carrés de soie et des sacs Kelly et Birkin, reste en belle forme avec un bénéfice net en hausse de 8 pourcent à 413 millions d'euros au premier semestre, malgré une rentabilité opérationnelle en légère érosion. Le bénéfice opérationnel du groupe de luxe

est en hausse de 6,5 pourcent à 621 millions d'euros, un chiffre légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg qui tablaient en moyenne sur 617 millions. Hermès continue ainsi de faire mieux que ses concurrents LVMH ou Kering - beaucoup plus gros que lui.

LVMH (Louis Vuitton, Céline, Givenchy...) a affiché au premier semestre un résultat opérationnel en recul de 5 pourcent à 2,57 milliards d'euros. Gucci, la marque phare de Kering, a elle vu son bénéfice opérationnel diminuer de 5,1% à 528 millions d'euros, avec néanmoins une marge de 31,5 pourcent. La rentabilité opérationnelle de Hermès s'est légèrement érodée au premier semestre 2014, à 32,6 pourcent, "principalement" en raison de "l'impact négatif des parités monétaires", a souligné le groupe vendredi dans son communiqué. Au premier semestre 2013, la marge opérationnelle avait atteint le niveau record de 33,1 pourcent.

Le groupe maintient ses prévisions, qui ont pour habitude d'être conservatrices, en disant poursuivre "son objectif à moyen terme de progression du chiffre d'affaires à taux constants autour de 10 pourcent". Il table pour 2014 sur une rentabilité "inférieure" au record de 32,4 pourcent établi en 2013, en raison de l'impact des effets de change négatifs, mais toujours excellente.

Hermès avait publié mi-juillet son chiffre d'affaires semestriel, qui s'est inscrit en hausse de 7,9 pourcent à 1,9 milliard d'euros. Le premier semestre a été tiré par l'Asie hors Japon (+17,2 pourcent) et l'Amérique (+12,6 pourcent). Mais l'Europe a aussi tiré son épingle du jeu (+7,3 pourcent). L'Asie reste la zone la plus contributrice et assure près de la moitié des ventes du groupe.

Les 4 milliards de ventes en vue

En juillet, le sellier du Faubourg Saint-Honoré s'était montré serein pour 2014 malgré un ralentissement des ventes au deuxième trimestre, lié surtout à un très fort recul au Japon, premier marché de Hermès à l'étranger, et à une baisse de régime en Amérique. Par métiers, la croissance des ventes de presque toutes les divisions a en effet ralenti au deuxième trimestre.

"Le point de vigilance c'est l'horlogerie, qui n'a pas fait un bon trimestre et on va étudier le problème. La raison est en partie conjoncturelle, en Asie", mais en partie seulement, avait déclaré en juillet à l'AFP le président de Hermès, Axel Dumas.

La maroquinerie, principale division de Hermès, a progressé de 12,6 pourcent sur le semestre à taux de change constants, à 840,7 millions d'euros; les vêtements et accessoires de 15,8 pourcent à 440,7 millions d'euros; la soie et les textiles de 11,3 pourcent à 216 millions; la bijouterie et les produits pour la maison (arts de la table, décoration...) de 18 pourcent à 124,5 millions; et les parfums de 8 pourcent à 114,6 millions d'euros. L'horlogerie a reculé de 6,7 pourcent à 67,2 millions d'euros.

Hermès a renforcé sa capacité d'autofinancement et disposait à fin juin d'une trésorerie nette de 946 millions d'euros. Le groupe devrait selon toute vraisemblance franchir pour la première fois la barre des 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année, après 3,75 milliards en 2013.

Il a annoncé fin juillet le départ au 1er octobre de Christophe Lemaire, directeur artistique du prêt-à-porter féminin depuis 2010, et son remplacement par Nadège Vanhee-Cybulski, 36 ans, qui a officié pour la Maison Martin Margiela, puis pour Céline et The Row.

Hermès doit ouvrir le 12 septembre un magasin amiral à Shanghai (une "Maison Hermès"), censé doper les ventes en Chine où le luxe a ralenti son expansion depuis l'an dernier en raison notamment de mesures anti-corruption qui ont pénalisé le secteur.

En 2013, le groupe avait signé des résultats record: un bénéfice net de 790 millions d'euros (+6,8 pourcent), un résultat opérationnel de 1,22 milliard d'euros (+8,9 pourcent) et une marge de 32,4 pourcent inédite depuis l'introduction en Bourse en 1993. (Audrey Kauffmann, AFP)

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