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Kering en croissance au premier trimestre, mais Gucci ralentit

By FashionUnited

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Kering a vu ses ventes poursuivre leur croissance au premier trimestre, tirées par le pôle luxe, même si la période a aussi été marquée par un ralentissement de sa marque-phare Gucci, alors que Puma reste négatif, mais enregistre des "signes encourageants". Entre janvier et mars, Kering a

réalisé des ventes en progression de 1,2 pourcent, à 2,39 milliards d'euros. A périmètre et changes comparables, l'activité progresse de 4,1 pourcent.

Le

groupe, qui ne donne pas de perspectives chiffrées, se déclare "confiant" dans sa capacité "à améliorer ses performances opérationnelles sur l'ensemble de l'année 2014", selon les propos de son PDG, François-Henri Pinault cité dans un communiqué.

Le luxe, locomotive de Kering

Le luxe, traditionnelle locomotive de Kering, continue de progresser de 5,1 pourcent (+6,3 pourcent en comparable), à 1,6 milliard d'euros. Kering a annoncé en parallèle de ses ventes trimestrielles une réorganisation de ce pôle en trois segments: d'un côté Gucci, de l'autre le pôle "Luxe-Couture & Maroquinerie" et enfin le pôle "Luxe-Montres & Joaillerie", dans le but d'"accélérer le développement de ses marques".

Les performances du groupe sont "solides" dans ses magasins en propre sur l'ensemble de ses zones géographiques et "témoignent à la fois de la puissance de nos marques et de la pertinence de notre stratégie, privilégiant la montée en gamme, l'excellence en magasin et la croissance organique", a déclaré le directeur financier du groupe Jean-Marc Duplaix lors d'un point téléphonique. Les ventes dans le réseau intégré ont progressé de 13 pourcent sur le trimestre, "notre plus forte progression depuis le quatrième trimestre 2012", a souligné M. Duplaix.

Toutefois la marque phare de Kering, Gucci, qui se repositionne depuis plusieurs mois vers des produits plus haut de gamme et des accessoires en cuir, voit ses ventes reculer de 3,2 pourcent en publié. Ce repli est dû en partie à l'effet défavorable des changes, puisqu'en comparable, le chiffre d'affaires de la marque progresse très légèrement (+0,3 pourcent).

L'activité de Gucci a également été affectée par la baisse de 19 pourcent des ventes en gros, en raison de la "politique de distribution plus sélective adoptée par la marque", indique Kering. Les ventes dans les magasins en propre - qui représentent 79 pourcent des ventes totales - progressent elles de 6 pourcent, tirées notamment par la maroquinerie et plus particulièrement les sacs.

Par zones géographiques, l'Europe reste difficile, en raison de la baisse des flux touristiques, notamment en provenance de Russie, de même que l'Amérique du nord, à la suite de conditions climatiques défavorables. La Chine "bien qu'en amélioration sur le trimestre", reste "légèrement négative", alors que le Japon au contraire enregistre une "très forte progression".

En 2013, les ventes de Gucci avaient déjà reculé de 2,1 pourcent, avec une croissance quasi-nulle au quatrième trimestre (+0,2 pourcent en comparable, après +4,1 pourcent au premier semestre).

Sur le premier trimestre, les autres marques de luxe du groupe, comme Bottega Veneta et Saint Laurent enregistrent en revanche de fortes progressions, à respectivement +9,5 pourcent et +24,2 pourcent.

La division sport et lifestyle avec Puma

La division "sport et lifestyle" reste elle, encore en repli et voit ses ventes reculer de 6,3 pourcent (-0,2 pourcent en comparable) à 790 millions d'euros. Bien que toujours dans le rouge, les performances du pôle "affichent des tendances en amélioration", souligne Kering. En 2013, le chiffre d'affaires de cette section s'était replié de 8,1 pourcent (-2,8 pourcent en comparable).

Puma, qui représente la quasi-totalité des ventes du pôle, enregistre des ventes toujours en repli de 6,6 pourcent sur le trimestre à 730 millions d'euros. Mais "nous voyons quelques tendances positives s'amorcer, notamment autour du football, et l'image de la marque s'améliore", a souligné M. Duplaix. La marque sportive a entamé un vaste plan de repositionnement centré sur un travail autour de la marque et une rationalisation de ses activités. En février, le directeur général de l'enseigne, Björn Gulden, a annoncé que 2014 devrait marquer "le début de la relance de Puma", avec un chiffre d'affaires attendu stable sur l'ensemble de l'année.

En comparaison, le grand rival de Kering, LVMH, a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en progression de 4 pourcent, avec une division mode et maroquinerie en hausse de 11 pourcent grâce notamment à un "excellent début d'année" de Vuitton.

Delphine Paysant, AFP

Photo : Gucci

 

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