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La haute joaillerie s’impose à la Biennale des Antiquaires

By FashionUnited

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Inutile d’essayer de parler d’autre chose aujourd’hui à Paris : le seul sujet qui intéresse tout le monde cette semaine est le vernissage de la Biennale des Antiquaires au Grand Palais. Tout d’abord à cause du parfum de souffre qui a entouré l’évènement, avec la décision violente du syndicat national

des antiquaires de virer sans ménagement son président, Christian Deydier, deux mois avant la manifestation. Le milieu de l’art, qui n’a pas l’habitude de voir exposer ainsi ses problèmes internes au grand jour n’en est pas encore revenu. Ensuite, c’est le nombre hallucinant de milliardaires au mètre carré, vus lors du dîner d’ouverture qui a eu lieu mardi soir, qui attirent l’attention. Du jamais vu selon certains antiquaires présents et qui justement tiennent à rendre à César ce qui appartient à César et
donc saluent l’incroyable travail de RP de l’ancien président qui de l’avis général, « n’avait pas son pareil pour attirer les investisseurs étrangers ». Autre fait à noter : le nombre stupéfiant de carats exposés lors de cette 27éme édition.

Du 11 au 21 septembre 2014, cette biennale qui est depuis les années 50, le garant du rayonnement de la profession d'antiquaire à travers le monde, accueille en effet 14 joailliers sur les 87 exposants. Un pourcentage important qui ne séduit pas tout le monde. Il y avait 120 exposants lors de la précédente édition. Entre les poids lourds Van Cleef & Arpels, Bulgari, Christian Dior, Piaget, Boucheron, Chaumet mais aussi le nouveau venu Giampiero Bodino (directeur artistique du groupe Richemont), le londonien Graff, David Morris ou encore Alexandre Reza et surtout le chinois Wallace Chan –premier joaillier chinois à être invité à Paris- , difficile pour les antiquaires de se faire une place. «On ne peut pas laisser des centaines de marchands de côté», déplore Mathias Ary Jan, le nouveau trésorier du SNA à Libération. Le plus gros stand - 250 m2 - a été loué par Chanel, qui n’a pas hésité à débourser 750 000 euros pour exposer sa collection de haute joaillerie Cafe Society créée pour l’occasion. Un investissement qui sera assurément rentabilisé puisque des pièces majeures étaient déjà vendues dès l’ouverture aujourd’hui.

« La crise nous oblige à être somptueux »

Malgré ces crises de Palais et ces coups d’états, toujours est-il que la magie est au rendez-vous. On peut même parler de démesure. Le décor créé par Jacques Grange évoque les jardins à la française du Château de Versailles. Au centre du Grand Palais, trône une fontaine olfactive signée Francis Kurkdjian avec une eau parfumée créée spécialement pour l’occasion. Le vert, le noir et le blanc prédomine. Si certains pensent qu’avec la crise, il faut faire simple et profil bas, ce n’est visiblement pas le cas ici. Pour Jacques Grange, interrogé par les Echos, il faut au contraire dire : on va faire un miracle, cela va être somptueux. Certains feront peut-être la fine bouche devant les nouveaux collectionneurs venus d’Asie et de Russie qui viennent surtout pour la haute joaillerie mais le décorateur a réponse à tout : Ce n’est plus le même esprit, mais des connaisseurs, il y en a partout. »

Chanel
Dior
Syndicat National des Antiquaires