La lingerie mise sur l’erotico-glam
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Si
Toujours est-il que les dépenses en prêt-à-porter chutaient de 11,2 pour cent entre 2007 et 2012, la lingerie fléchissait, elle, de 3,3 pour cent seulement. En 2013, le budget consacré aux dessous, a même augmenté : près de 100 euros par an et par consommatrice. Un des facteurs de cet engouement : Il semble bien que les femmes revendiquent fermement le come-back des jarretelles, frous frous et autre guêpières. Chez Cadolle, soutien-gorge seins nus et manchettes dentelles offrent la promesse de soirées pimentées. Chez Chantal Thomass, les nouvelles lignes s'appellent Désir ou Coup de foudre tandis que chez Aubade, un loup de dentelle et soie complète de classiques nuisettes. « Les clientes veulent maintenant sortir du classique avec une lingerie plus amusante et séductrice » assure-t-on chez Aubade où on se satisfait du succès des « boîtes à désir » composées d'ensembles à délacer ou décliqueter.
Autre relai de croissance : les marchés émergents.
« Les études montrent que le désir est en berne, en plus de l'économie. Avec ces collections, les fabricants brandissent la promesse de l'acte sexuel et de la relance du désir », analyse Frédéric Monneyron, sociologue de la mode, pour le Parisien. Ceci ne doit pas faire oublier l'autre relai de croissance important : les pays émergents. Lejaby, par exemple, a réduit ses pertes en misant sur l'esprit couture et le made in France qui plait énormément par exemple au Brésil (malgré des droits de douane exorbitants qui réservent ce marché aux marques haut de gamme), en Russie mais aussi au Moyen Orient, notamment Dubaï où la consommation de lingerie par habitant est la plus élevée de la planète.