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Le deal de Prada avec le fisc italien

By FashionUnited

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Qui a dit qu’une guerre sans merci se développait entre le luxe et le fisc italien ? Certes les récents déboires de Bulgari (en mars dernier, la police financière italienne a mis sous séquestre les biens - d'une valeur de 46 millions

d'euros - appartenant à deux actionnaires historiques de Bulgari) et à un ancien dirigeant du joaillier accusés d'avoir soustrait au fisc italien entre 2006 et 2011 « environ 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en utilisant des sociétés basées en Hollande et en Irlande » mais aussi Dolce & Gabbano (dont les deux stylistes stars, Domenico Dolce et Stefano Gabbana, ont été condamnés par le tribunal de Milan à une peine d’un an et huit mois de prison dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale sophistiquée sur près de un milliard d’euros via
des holdings basés au Luxembourg) pouvaient laisser penser que le gouvernement italien était devenu sans pitié dans sa lutte contre l’évasion fiscale. Mais l’annonce par le PDG de Prada, Patrizio Bertelli, de sa décision de rapatrier en Italie les holdings de contrôle du groupe jusqu’ici basées au Luxembourg et aux Pays-Bas, prouve que les négociations avec le fisc italien peuvent se résoudre « à l’amiable ».

400 millions d’euros en vue de l’extinction de toute contestation

Ce choix patriote n’avait rien d’évident pour Prada qui posséde une dizaine de sociétés holdings réparties entre le Luxembourg et les Pays Bas, parmi lesquelles la Bellatrix Sarl, Ludo, Rige, Mirar et surtout Prada holding BV, un holding néerlandais, entièrement detenu par la société luxembourgeoise Gipafin Sarl et qui contrôle 75 pour cent de Prada group. Prada avait d’ailleurs d’ailleurs choisi Hong Kong pour son introduction en bourse en juillet 2011. Quelles sont les causes de ce revirement ? D’apres « La Republica », cette décision intervient après cinq ans de négociations avec le fisc italien qui s’est engagé à stopper les contestations portant sur les dix dernières années à condition que Prada verse 400 millions d’euros en numéraire.

Patrizio Berletti a tenu à souligner l’absence de tout contentieux avec le fisc italien. « Notre décision est un acte de foi sincère envers l’Italie et son avenir » a-t-il déclaré au « Corriere della Sera » du 21 décembre. « L’argent sera prélevé sur les comptes de Prada Holding, la société qui permet à notre famille de gérer les actions et les résultats liés à nos participations, et non sur les comptes de Prada Spa »

Malgré le ralentissement de ses profits, Prada a vu la valeur de son titre doubler en deux ans et demi. Il est passé de 35 à 68 dollars Hong Kong. Cependant, selon certains analystes, le groupe de luxe n’a pas profité du même effet d’entraînement de sa cotation en Bourse que Salvatore Ferragamo, dont le cours a plus que triplé depuis son introduction à Milan.





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