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Le luxe et l'emploi des jeunes

By FashionUnited

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La situation semble paradoxale. Jamais le luxe français n'a autant été célébré dans le monde. Mais, malgré cette gloire non seulement médiatique mais aussi économique, les maisons de luxe françaises peinent à recruter des jeunes dans les

métiers de la main.

Or
ces métiers de la main, leur excellence, sont une source vitale pour le luxe français dont la renommée repose avant tout sur des savoir-faire d'exception.

A qui la faute? Au système éducatif français qui depuis plusieurs décennies a galvaudé le prestige des filières dites professionnelles, (souvent considérées comme des roues de secours), au profit des filières scientifiques et littéraires - pourtant bouchées - mais seules jugées digne d’intérêt lors des conseils d'orientation? Au monde du luxe lui même qui préfère souvent délocaliser - au risque de perdre sa raison d'être - en laissant sur le carreau des artisans et des ouvriers qualifiés? Un peu des deux sans doute. Toujours est-il que le Comité Colbert ( qui représente 75 maisons françaises de luxe) et le rectorat de l’académie de Paris ont décidé de prendre le taureau par les cornes en signant une nouvelle convention destinée à créer de nouvelles opportunités, pour les élèves, de rencontrer les artisans des grandes maisons. Une immersion destinée à éveiller les vocations.

Car si les métiers du luxe sont nombreux, ils restent cependant mal connus : joaillier, tailleur, céramiste, verrier, tapissier etc. Pourtant, malgré les médiatiques délocalisations, les débouchés en termes d’emplois restent significatifs. La France est le premier exportateur mondial dans le luxe, un secteur qui emploie plus de 37 500 personnes en France. Les perspectives de développement international sont prometteuses. « Choisir les métiers de la main, c’est opter pour une vie professionnelle valorisante qui s’inscrit dans la culture française des savoir-faire et contribue au développement économique de notre pays et à son rayonnement dans le monde » souligne Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert.

La première initiative mise en place à la suite de cette convention a été de mettre en lumière les métiers de la joaillerie à l'occasion de l'exposition Van Cleef & Arpels au musée des Arts décoratifs. Une vingtaine de classes a ainsi participé le 31 janvier à une journée organisée spécialement pour elles. L'occasion de découvrir non seulement les métiers de la joaillerie, les formations, mais aussi de "toucher du doigt" en quelque sorte, les réalisations des artisans lors des visites avec un médiateur des Arts Décoratifs et un artisan de la maison Van Cleef & Arpels. Les élèves visiteurs ont également eu l’occasion d’échanger avec les élèves de l'école Boulle, sur l’engagement dans une formation joaillière.

Photo 1: Mario Pignata Monti © Comité Colbert. Signature de la convention académie de Paris – Comité Colbert : Michel Bernardaud, président du Comité Colbert, François Weil, recteur de l’Académie de Paris, Élisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert.

Photo 2: Mario Pignata Monti © Comité Colbert. Découverte des métiers de la joaillerie par une classe d’élèves.

Comite Colbert
ecole boulle
Michel Bernardaud
MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
rectorat académie de Paris
Van Cleef & Arpels