Les grandes tendances tissus de l’été 14
By FashionUnited
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stylisé: de l’ethnique contemporain sur un vêtement qui pourrait être conçu par un designer industriel. Exit l’informe, vive les volumes carrés ou arrondis, plutôt loin du corps, vive l’épure doté d’une richesse tactile, les draperies granuleuses, les surfaces frémissantes, les touchers sable, le brut orné.
Pour
Pour l’homme, des volumes massifs, un peu inspirés du workwear, investissent le tailoring chic ou le costumé porté un peu trop grand (mais sans excès). Les mélanges lins, lins et laines s’imposeront de plus en plus en draperie (le 100 pour 100 est définitivement terminé) : la nature nonchalante du lin est maîtrisée son aspect est neutralisé par des tissages denses, des mélanges nets. On fera la part belle aux imprimés brouillés qui magnifient le minéral, avec des motifs de pierre par exemple. La chemise imprimée est de plus en plus présente, même pour la ville, chic avec de petits motifs éthnos très graphiques.
Pour
Une élégance mutante
Pour la femme, cette seconde histoire nous parle de sophistication précieuse, hybridée de synthétique, de crêpe sirupeux, de néoprène. Il s’agit ici de découvrir des passerelles insolites entre le sport et le glamour, entre synthétiques et naturels. La fluidité sera totalement renouvelée pour être sculptée, caoutchouteuse ; on aura des soies coulantes, des dentelles liquéfiées, des mailles fluides qui dégoulinent joliment sur le corps. Une silhouette toute en courbes, simple sans être banale, qui permet par exemple d’apprécier de nouveau la simplicité d’un t shirt sur un pantalon. Car on sent une main dans ce minimalisme où l’enjeu réside principalement dans la matière. L’influence de Raf Simons très certainement.
L’élasticité de la garde-robe sera explorée à grands coups de brillances gélifiées, de contrecollé luxueux, de plissés conçus comme des sculptures éphémères, d’ondulations organiques sur le bas des robes ou des emmanchures. Les décors inventent une faune et une flore imaginaire, des animaux bizarres, des chimères et autres créations numériques, des hybridations photographiques et picturales. Mêmes les dentelles ressemblent à des bactéries. En clair, on aimera tout ce qui est hybride et mutant, les assemblages, contre-collages et inductions hétérogènes : dentelle/néoprène, soie/plastique, granuleux/ ultra lisse.
Pour l’homme, la silhouette est élégante. Il y a incontestablement un esprit soierie qui s’impose saison après saison, avec des brillances et une fluidité au masculin.
Le look casual sera celui des baroudeurs pacifiques, avec des indigos palis et, pour les filles, une prédominance de jeans coupés larges avec délavage nuageux, presque totalement décolorés. On aura une déferlante prévisible d' accents métallisés, d' effets opalescents, d' inductions mouillées, de luisances nacrées, de tweeds et lainages scintillants, de mailles swimwear irisées et pourquoi pas, de molleton pailleté un peu kawaï. On note aussi une référence aux seapunks qui revient souvent.
Un futur optimiste et innovant
C’est un thème de construction sans références au passé: une mode construite, légère surtout, épurée, à la fois simple et savante, avec une grande saveur colorée pour une vie urbaine, cool et qui ne renonce pas à la poésie.
Pour la femme, on travaillera beaucoup la transparence. Des translucides à superposer: gazes, organzas, organdis, mailles, voile, comme des calques, soyeux ou synthétique. A prescrire totalement, le vaporeux ou l' immatériel. Finie l’évanescence, le chichiteux : le vêtement est rigoureux, les synthétiques ont un toucher papier, les gaufrages sont discrets, les robes pliées ont des formes nettes et structurées, le tout dynamisé par des impressions multicolores ou des dégradés. Le coton est proprement lavé pour garder une fraîcheur colorée sur des pantalons un peu casual. Une silhouette féminine largement influencée aussi par la chemise d’homme pour construire des robes ou des jupes. On trouvera dans cette tendance, des accessoires perforés, emboutis, des étiquettes en découpe laser, des boutons en verre feuilleté multicolore, des zips transparents.
Pour
Le beachwear féminin, radical, surprenant, proposera des géométries toutes en superposition, loin des codes de l’exotisme et de l’exubérance colorée. On parlera plus volontiers d’ajourés, de dévorés, de guipures caoutchouteuses, de mailles polyamides comme des filets, de technicité, d’alvéolés, de mailles plastifiées, 3D, de nids d’abeilles, de jeu de semi transparences entre des ajourés graphiques.
Les points forts de la saison
En
La couleur : point fort de l’été 2014. Dense, en bloc, en aplat, en brume, en contraste sur une seule pièce. Elle sera également très présente pour le casualwear qui sera globalement plus net, moins délavé. Et enfin, la rayure, toutes les rayures sur toutes les familles de tissus. Elles vont donner du peps, de la couleur, de la douceur, de la personnalisation à cet été 14. Les équipes de Première Vision y croit tellement qu’elles ont développé, sur le site web du salon, une application grâce à laquelle vos photos se customisent en couleurs et en rayures.
Photos : Première Vision SA : François Durand, Stéphane Kossmann, Kristy Sparow. Tissu Premier : Hervé Dewintre
été 14
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