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Les jeunes et le web, des priorités pour Jane Reeve, CEO Cnmi

By FashionUnited

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Elle est arrivée il y a seulement un mois, le premier janvier 2014, mais elle a des idées claires et concrètes. Forte de ses cinq années d'expérience comme manager de l'agence de publicité Jwt Italia et vingt années dans le secteur de la communication, Jane Reeve, Administrateur

Délégué de la Chambre de la mode, cette femme blonde au grand sourire et peu enclin aux détours semble avoir toutes les cartes en main pour redonner du tonus à la mode milanaise et italienne.

Depuis

plusieurs années on parle de focaliser l'attention sur les jeunes, une ressource créative qui doit être valorisée, de quelle manière peut-on le faire ? Ne pensez-vous pas qu'on les pénalise en les faisant défiler le dernier jour de Milano Moda Donna?
Reeve: Je pense qu'il faut les valoriser en leur offrant un service, en leur donnant des informations et une assistance appropriées pour développer leur activité et surtout en présentant leurs collections aux acquéreurs. Dorénavant les vainqueurs du Next Generation défileront en début ou milieu de semaine. Je viens d'arriver et le calendrier de la Fashion Week de février est désormais établi, mais à partir de la prochaine semaine de la mode les choses changeront, même si, en fait, il est prévu qu'Armani et DSQuared2 défilent le dernier jour du Milano Moda Donna de février (du 19 au 24 février, ndr).

Armani a décidé d'adhérer à la Chambre de la mode, mais y en a-t-il d'autres comme Dolce&Gabbana, de prévus ?
Je ne crois pas. Je veux travailler le mieux possible pour les membres actuels parce que s'ils sont satisfaits et qu'ils obtiennent des avantages tangibles, d'autres demandes d'adhésion arriveront.

En mai dernier, lors d'une conférence de presse au siège de la Chambre nationale de la mode italienne, Patrizio Bertelli (vice-président de la Chambre) a déclaré que seuls les membres de la Chambre de la mode pourront figurer au programme officiel des défilés, êtes-vous d'accord ?
Non, je pense qu'il faut aussi accueillir d'autres marques, des jeunes créateurs, par exemple.

Qu'entendez-vous lorsque vous dites qu'il faut offrir un service de qualité aux membres ?
Tout ce que je fais doit aller dans le sens de la rentabilité, du business. Je pense avoir été désignée à ce poste parce qu'en tant qu'externe au milieu de la mode je suis en mesure d'avoir une vision globale et je suis habituée à raisonner en termes de ventes et de profits. Nous devons voir au-delà de notre propre monde, nous devons arriver à définir nos objectifs dans un contexte global.

Conclusion ?
En conclusion, nous réalisons une plateforme numérique afin d'offrir une série de services aux membres (par exemple, des informations pour investir à l'étranger) et d'établir des contacts avec les banques pour obtenir des financements. Elle apportera un soutien concret aux jeunes et leur permettra de rencontrer les acquéreurs. Je pense aussi qu'il faudrait publier des données et des recherches destinées aux petites et moyennes entreprises de la mode. La plateforme est bientôt disponible, elle sera prête dans quelques mois.

Et avec les salons, comment vous organisez-vous ?
Je vais rencontrer aujourd'hui même Raffaello Napoleone (administrateur délégué de Pitti Immagine), nous parlons le même langage, nous travaillons tous les deux dans une perspective de rentabilité. Nous participerons à une série de réunions qui conduiront à des ententes en vue d'une semaine de la mode masculine qui commencera à Florence avec Pitti et qui se déplacera ensuite à Milan avec la Fashion Week. Nous voulons confectionner ensemble un seul produit.

L'union ferait-elle la force même face à la concurrence de Londres, Paris et New York?
Oui, mais à ce niveau il faut agir sur plusieurs fronts. La recherche d'Altagamma a révélé par exemple que Milan perdait son attrait comme hub pour les consommateurs du luxe par rapport aux autres capitales. Par conséquent, il faut tout faire pour que la ville récupère sur le front des services, avec des bars et des restaurants ouverts tous les jours, y compris le dimanche. J'irai aux Fashion Weeks de New York et de Londres afin de me rendre compte de près des relations qui existent entre la mode et les institutions locales. Nous voulons également établir un dialogue ouvert et constant avec les acquéreurs et la presse.

Pensez-vous aussi à la communication sur les réseaux sociaux ?
Bien sûr, tout ce que nous avons fait jusqu'à présent suffisait à communiquer que nous existions mais cette communication peut être et sera considérablement améliorée. La mode existe 365 jours par an et pas seulement pendant les Fashion Weeks.

Photo : Jane Reeve
Texte : Isabella Naef



 


 

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Jane Reeve