Les prix changeants d’Amazon
By FashionUnited
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Amazon change de prix 2,5 millions de fois par jour
La recette gagnante d’Amazon : proposer les prix les plus bas, s'adapter à la demande, gérer les stocks le plus finement possible. Un paradigme suivi en toute logique par tous les grands du net. Avec une spécificité marquée cependant : une réputation de neutralité liée au fait que l’entreprise propose plusieurs sources en concurrence pour les mêmes produits. Une stratégie qui prive Amazon d'éventuels revenus d'affiliation exclusive, mais qui permet d'offrir des prix plus serrés. Et qui dit prix serrés dit changements de prix permanents. Selon Profitero, un cabinet américain spécialisé dans l’étude des prix, ces changements de prix auraient lieu chez Amazon 2,5 millions de fois par jour.La fréquence de ces modifications opérées grâce à des logiciels dédiés n’aurait cessé d’augmenter selon Profitero et cela devrait se poursuivre davantage encore. "Le nombre de changement de prix va continuer d'augmenter à mesure que le paysage de la distribution va devenir de plus en plus concurrentiel" indique ainsi Volodymyr Pigrukh, le PDG de Profitero. A titre de comparaison les géants américains Walmart et Bestbuy ne changent de prix que 50000 fois par jour.
Une valse des prix évidemment impossible à tenir pour les détaillants qui ne peuvent appliquer manuellement cette fréquence de changements. Exploit d’Amazon ou grief supplémentaire à mettre au compte du géant du e-commerce ? Amazon cumule en effet de nombreuses critiques vis-à-vis des conditions de travail de ses employés jugés « digne du XIXe siècle » par le journaliste Jean-Baptiste Malet qui a fait partie des 1 200 salariés embauchés pour travailler au sein de l'entrepôt de Montélimar, la grande proportion de ses emplois précaires mais aussi des problèmes liés aux soupçons d’optimisation fiscale : la société américaine ne paierait pas d’impôt à la hauteur de son chiffre d’affaire réalisé en France. Dans un entretien au Républicain lorrain, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a d’ailleurs jugé ces pratiques « destructrices d'emploi, destructrices de culture, destructrices de lien social ». Amazon devrait 198 millions au fisc français.
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