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Les tendances sourcing de la France

By FashionUnited

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Fashion

La fédération de la maille et de la lingerie a présenté sur Zoom by Fatex, le salon de la co-traitance en confection, pour la mode et l’accessoire, des zones Euro-Med et océan Indien, une conférence présentant les changements du sourcing

en 2013 et notamment les principales tendances de la France par type de produits.

D’une
manière générale, il faut noter tout d’abord que les importations françaises d’habillement ont baissé de - 4 pour cent en 2012, pour atteindre 12 milliards d’euros. Ces chiffres fournis par le bureau des douanes françaises sont présentés CAF (Coût Assurance Fret), c’est-à-dire que ces valeurs prennent en compte les frais de logistiques des vêtements importés.

Sourcing français par catégorie de produits

Les importations de polos s’élèvent en 2012 à 290 millions d’euros pour l'homme et à 226 millions d’euros pour la femmes. Si la Chine et le Bangladesh sont les principaux pays d'approvisionnement de la France (environ 50 pour cent des importations à eux seuls), il faut signaler la très forte hausse des importations en provenance des pays européens, notamment la Bulgarie, l'Espagne mais aussi de l’Asie du Sud-Est (Cambodge, Vietnam et Thaïlande) ; on constate dans le même temps une baisse importante des importations en provenance de l’Egypte -31 pour cent, du Maroc -21 pour cent, de Madagascar -16 pour cent, et de l’Inde -8 pour cent. Pour le polo femme, on assiste à un boom des livraisons en provenance de l’Ile Maurice +54 pour cent, du Portugal +31 pour cent, du Vietnam +52 pour cent, de la Roumanie +54 pour cent, du Sri Lanka +43 pour cent et de la République Tchèque +47 pour cent. Notons que la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie ont baissé leur prix depuis 2010 : le prix moyen d’un polo y revient à 9,4 euros.

Les importations françaises de slips et caleçons pour hommes et garçons (catégorie comprenant les slips, les caleçons, les chemises de nuit, les pyjamas, les peignoirs de bain ou encore les robes de chambres) s'établissent à 210 millions d’euros en 2012, soit une baisse de -12 pour cent par rapport à 2011. Les pays traditionnellement leaders sur cette catégorie de produits suivent la tendance du marché et sont tous en fort recul : Chine -14 pour cent, Maroc -20 pour cent, Roumanie -25 pour cent, Inde -30 pour cent, Bangladesh -16 pour cent. À contrario, la Syrie, malgré son instabilité actuelle, enregistre une très forte hausse de ses approvisionnements (+50 pour cent entre 2011 et 2012). Explication possible, la Syrie bénéficie de sa propre production de coton et d’un savoir-faire dans la maille très reconnue. Le Pakistan (+35 pour cent), le Cambodge (+35 pour cent) et le Sri Lanka (+48 pour cent) ont également accentué leur pression. La grande distribution se fournit en Roumanie et en Bulgarie (1,5 euros par slip avec poche et élastique) tandis que le haut de gamme choisit plus volontiers la Turquie où on peut estimer le prix moyen de 3,5 euros.

Moins 12 pour cent également, par rapport à 2011, pour les importations françaises de fonds de robe et chemises de nuit pour femmes (évaluées à 423 millions d’euros). Tous les pays sont en recul significatif, à l'exception de la Pologne (+12 pour cent), le Sri Lanka (+8 pour cent) et le Vietnam (+4 pour cent). La Chine, la Tunisie, le Bangladesh et la Turquie enregistrent une baisse de -13 pour cent. En recul également la Roumanie (-7 pour cent) et le Maroc (-5 pour cent). On peut noter que pour cette catégorie de produits, le sourcing proche/moyen import compte pour plus de 35 pour cent des importations.

Les T-shirts
et maillots de corps (1,4 milliard d’euros en 2012 soit une baisse de -3 pour cent par rapport à 2011) représentent la première catégorie où le Bangladesh dépasse la chine avec plus de 21 pour cent de parts de marchéet une moyenne de 1,77 euros par T-shirt en coton. Un prix moyen identique à 2011 et légèrement supérieur à 2010 (1,37 euros). Le prix moyen à l’importation des T-shirts en coton en provenance de Chine est de 3,09 euros et de 4,53 euros en provenance de Turquie qui travaille plutôt sur du haut de gamme. Il faut noter une forte croissance en provenance de la Roumanie +22 pour cent, de la Bulgarie +69 pour cent et du Cambodge 40 pour cent. La Bulgarie et la Roumanie ont baissé leur prix de 40 pour cent en deux ans, et deviennent une sérieuse alternative à la Turquie et au Bangladesh pour ce type de produits difficiles à stocker.

En ce qui concerne les pull-overs (chandails, cardigans, gilets), toutes catégories confondues ( viscose, coton mais aussi laine), les importations françaises ont atteint 2,1 milliards d’euros en 2012; la chine reste le principal fournisseur grâce à ses usines dans la région de Foshan. C’est un marché important, notamment grâce aux pulls des administrations. Pour les pulls en laine, la Roumanie et la Bulgarie sont devenus des acteurs majeurs. La Turquie, pays de maille par excellence, continue de fournir des pulls de très grande qualité. A noter également le Pérou, pour les pulls en laine haut de gamme.

Les importations françaises de manteaux et blousons pour hommes et garçons s'établissent à 378 millions d’euros en 2012, soit une baisse de -9 pour cent par rapport à 2011. La Chine a une position de monopole sur ce marché grâce à sa maîtrise des fibres trilobées et de ses tissus techniques. Cependant, même si elle est l’une des rares à réaliser des doudounes, elle accuse un recul de ses livraisons vers la France de -14 pour cent. Les pays de l’Est se positionnent de mieux en mieux grâce à leur maîtrise des pièces à manches et leur investissement (couture étanche) dans ce secteur. Les livraisons se sont accrues de +7 pour cent en provenance de Roumanie et de Bulgarie, de +33 pour cent en provenance de la Lituanie et de +18 pour cent en provenance de la Pologne.

Pour les manteaux et les imperméables pour femmes, les importations françaises s’élèvent à 540 millions d’euros en 2012. La Chine est sans surprise un acteur majeur avec près de 60 pour cent de parts de marché même si elle accuse une baisse de ses importations vers l’Europe de -11 pour cent. Forte hausse constatée des importations en provenance d’Indonésie, pays des équipementiers sportifs : +55 pour cent. Les importations en provenance des pays de l’Est sont en hausse également, notamment grâce aux manteaux en poil fin et en laine : Roumanie +66 pour cent, Bulgarie +13 pour cent, Ukraine +33 pour cent, et Pologne +63 pour cent. Dans ces derniers pays, la moyenne de prix pour cette catégorie de produits - assez vaste - se situe en 29 et 35 euros. Rappelons que les manteaux sont transportés sur cintres et que les coûts de transports sont par conséquent élevés (multipliés par trois pour le maritime et par deux pour l’aérien) : des frais logistiques moins importants par rapport à l’Asie devraient faire réfléchir les acheteurs et diriger leurs regards vers l’Europe de l’Est.

La catégorie costume pour homme (costumes ou complets, ensembles, vestons, pantalons, salopettes à bretelles, culottes et short) est l’une des seules à enregistrer une hausse globale des importations : 1,5 milliard d’euros en 2012, soit une hausse de + 4 pour cent par rapport à 2011. Avec une nette distorsion des importations selon la matière utilisée. Dans son ensemble, la Chine est en position de monopole néanmoins elle accuse une forte baisse (- 27 pour cent). Elle chute sur les manteaux haut de gamme en raison de la qualité : la chine est orientée vers les Etats unis pour ce marché, or le bien aller des costumes américains est très diffèrent de celui des produits français. Pour les manteaux en poil fin, l’Italie (42 pour cent de parts de marché), la Turquie (23 pour cent) et l’Espagne trustent les premières places.

Le marché
des chemises pour hommes et garçons (490 millions d'euros) est très éclaté. Si la Chine est leader, elle n’est pas en situation de monopole comme l’indique la très forte progression des importations en provenance de la Bulgarie (+74 pour cent), de la République Tchèque (+22 pour cent), de Madagascar (+40 pour cent) et des Philippines (+36 pour cent). Plus singulier, la Corée du Nord apparaît, pour la première fois, dans les statistiques douanières en 2012. Il est important de distinguer les chemises de ville (dont les cols garnis de cartons raides occupent un volume de stockage important) et le sportwear. La Turquie, en matière de sportwear, est très créative aussi bien en matière de délavage que d’impressions. De grands manufacturiers comme Tommy Hilfinger sont présents dans leurs usines. Cependant, en ce qui concerne la chemise de ville, la Bulgarie, malgré des coûts par unités proche de 15 euros, semble être une alternative sérieuse. De surcroît, ce pays propose des tissus intéressants.

Les chemisiers pour femme (504 millions d'euros) forment la seule catégorie de produits où la Chine est en hausse : cette progression (de +12 pour cent) s’explique par une grande maîtrise de la production de polyester, une matière fortement privilégiée par les importateurs à cause de la hausse du prix du coton. Cette même donnée explique les fortes baisses dans les pays traditionnellement cotonniers : -19 pour cent pour l’Inde, -4 pour cent pour le Bangladesh et -7 pour cent pour la Tunisie, le Maroc et l’Italie.

En ce qui concerne les importations françaises de soutien-gorge et gaines (qui s'élèvent à 494 millions d’euros), la Chine compte pour plus de 44% des importations mais on note tout d'abord une présence très forte de la Tunisie, du Maroc et de la Roumanie, ensuite une croissance des importations tchèques (+41 pour cent) et ukrainiennes (+28 pour cent) et enfin une très forte hausse des importations en provenance du Sri Lanka (+53 pour cent) où la France, à l’inverse de l’Europe, s’approvisionnait très peu jusqu'alors.

Illustration photos: Zoom by Fatex, salon de la co-traitance en confection, pour la mode et l'accessoire, des zones Euro-Med et océan Indien.

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