Liquidation définitive de la maison Max Chaoul

Un communiqué laconique pour une sinistre nouvelle : le célèbre créateur lyonnais de robe de mariées ferme définitivement les portes de sa maison de couture. Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé ce mardi 28 janvier la liquidation définitive de l'entreprise qui avait été placée en redressement

judiciaire début décembre.

Max Chaoul est le plus réputé des couturiers lyonnais, farouchement enraciné dans sa région dont il

est la gloire depuis 1996. Galvanisé par l'exemple de Yves Saint Laurent dont le prestige le poussa à s’inscrire au cours Georges à Lyon en 1968, le couturier « monta à Paris » où Agnès B puis de Castelbajac le remarquèrent et le prirent comme assistant. Il revint ensuite dans sa région de coeur et comprit rapidement, devant la déferlante des enseignes à prix cassés qui envahissaient les centres villes que son gout se portait vers la robe de mariée, un marché de niche qui lui permit de conserver sa liberté et de défendre le made in France. C'est ainsi que fut créer en 1996 la griffe « Max Chaoul Couture » assortie d'une première boutique dans une rue confidentielle près de Bellecour.

Des lors, le créateur reçut une pluie de récompenses: à Venise en 2000, le Meryl Award du "Meilleur créateur européen de robes de mariée" ; à New York en 2001, le Couture Bridal Award du "Meilleur créateur avant-gardiste" ; à Paris -durant 6 années consécutives de 2003 à 2008 - le Wedding Trends Award du "Meilleur créateur français de robes de mariée" ; en 2004 le Couture Bridal Award pour le "Meilleur créateur français de robes de mariée". La griffe habilla de nombreuses célébrités lors d'événements de premier plan comme le Festival de Cannes, Ses créations furent également aperçues dans la comédie musicale Autant en emporte le vent, sur les chanteuses Kylie Minogue, Beyoncé Knowles ou encore Katy Perry.

« L'activité de la maison n'a pas redémarré comme l'auraient souhaité les repreneurs »

Un sursis avait été accordé à l'entreprise du créateur qui avait fait l'objet d'une reprise qui fut étudiée plusieurs semaines par le tribunal de commerce de Lyon. La société qui emploie une quinzaine de salariés avait été placée deux fois en redressement judiciaire en l'espace d'un an. Début 2013, la maison avait été rachetée par un duo de financiers pour permettre à Max Chaoul de se consacrer á ses créations, son 'vrai métier'. La formule n'aura malheureusement pas eu le temps de faire ses preuves. "l'activité de la maison n'a pas su redémarrer comme l'auraient souhaité les repreneurs malgré toute la bonne volonté mise en oeuvre", cite le communiqué.

Tous les employés seront licenciés pour motif économique, et toutes les activités de la maison ont été arrêtées dès aujourd'hui.