Luxe : la croissance devrait ralentir cette année

Apres une hausse de 6 pour cent en 2013, le cabinet de conseil Bain & Co estime dans son étude publiée ce lundi que la croisse du marché du luxe devrait ralentir en 2014 pour se situer entre 4 et 6 pour cent. Réalisée avec la fédération italienne du luxe Altagamma, l’étude parle de

« nouvelle normalité », un concept singulier pour qualifier une nouvelle phase du secteur : l’idée générale est que si les ventes du tourisme mondial augmentent, le tassement de la Chine, de la Russie et de l’Europe pondèrent cette hausse des ventes. Une sorte de continuité sans effet d’expansion comme c’était le cas ces dernières années en provenance de la Chine par exemple.

Les boutiques détaxés et le e-commerce vont en profiter

Si certains marchés se tassent tout en faisant preuve d’une bonne capacité de réaction à la crise, deux secteurs devraient néanmoins tirer leur épingle du jeu : les boutiques détaxées dans les aéroports et le e-commerce. Ils devraient du développement du tourisme et de la chasse aux bonnes affaires dans un contexte d’ouvertures de boutiques en diminution.

Concernant les sources de croissance, l’étude affirme que le Japon sera en tête en 2014, avec une hausse de 9 à 11 pour cent des ventes de produits de luxe malgré un taux de change défavorable. Aux Etats-Unis, Claudia d'Arpizio, partenaire du cabinet Bain & Co et auteure de l’étude, affirme à l’AFP qu’une hausse du tourisme et de la confiance du consommateur devrait permettre au secteur de progresser de 4 à 6 pour cent.

Moins brillant, la Chine verra sa croissance limitée entre 2 et 4 pour cent, contre 20 pour cent en 2012. Si les chinois succombent de moins en moins au luxe ostentatoire, il faut cependant rappeler que cette clientèle comptera toujours pour plus du tiers des ventes mondiales du luxe en 2014.

Plus sombre encore, les signes avant-coureur d’une crise structurelle possible en Russie touchée par les tensions politiques et des perspectives économique qui se dégradent. Bain & Co estime même que cette année, les ventes du luxe pourraient baisser sur le marché russe de 4 à 6 pour cent.