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Luxe : le relancement du fabriqué en France

By FashionUnited

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L'édition 2011 du mini-salon parisien Made in France by Fatex affiche une bonne vitalité du luxe français, mais, nonobstant un fort succès d’estime, la prudence des façonniers, quant à l’avenir, reste de mise. En se battant sur le terrain de la qualité,

de la proximité et de la réactivité, la Haute façon française réunie les 30 et 31 mars dernier à la Bourse de commerce a su attirer tous les grands noms français du luxe et du Prêt à Porter Haut de gamme.

Le salon a fait le plein de son solide visitorat habituel entraînant un volume de commande qui semble plus satisfaisant que l’année dernière. A un an des élections, les façonniers ont également su porter leurs problématiques à l’oreille des politiques, et médias sur l’avenir industriel d’un secteur fragile et sur les actions à engager pour préserver cette niche de haute valeur ajoutée et son patrimoine culturel de savoirs faire uniques. Eric Besson, ministre de l'Intérieur en visite officielle, a rappelé les projets soutenus par le gouvernement et financés au total à hauteur d’un million d’euros pour accompagner les façonniers français et optimiser leur capacité d’innovation.

Parmi les grandes maisons de couture Dior, Hermès, Courrèges, Chloé, Lanvin, Jean-Paul Gaultier Azzaro, Balmain Louis Vuitton, Sonia Rykiel et Thierry Mugler tout comme le jeune couturier Maxime Simoëns ont franchi les portes du salon.

Un salon professionnel et une convention professionnelle pour porter haut et fort les préoccupations du secteur, malgré la bonne santé du luxe. Mais c’est aussi en se tournant vers le public à travers une double exposition réunissant les étudiants de l’IFM et les façonniers mais également designers confirmés et industriels du textile français avec le programme Tech et Design du R3iLab, que le Made in France a prouvé tout l’intérêt porté à la fabrication française quand il conjugue créativité et techniques, attirant de nombreux promeneurs et touristes, amoureux du savoir faire à la française.

Avec une hausse de 3% de son visitorat le salon a attiré les donneurs d’ordre du luxe français en mettant l’accent sur le découverte de nouveaux exposants.
  • 26% de ces visiteurs sont venus pour trouver de nouveaux façonniers
  • 12% pour rencontrer leurs fabricants.

L’accessoire comme le prêt à porter ont satisfait le visitorat avec néanmoins le regret de l’insuffisance de l’offre de masculin correspondant malheureusement à la presque disparition de l’offre de fabrication française sur le terrain du costume.

La fabrication de proximité retrouve donc ses lettres de noblesse auprès de donneurs d’ordre, qui voit clairement aujourd’hui les avantages et la souplesse qu’ils peuvent obtenir en Made in France et la plus value d’image voir d’éthique auprès de leurs clients français. Le Made in France apparaît clairement aujourd’hui auprès du public comme la sauvegarde d’emplois de proximité en région, notamment grâce au travail de communication du salon et des différents groupements d’entreprise en région.

La visite de Ségolène Royal sur le salon a mis en avant 4 Scops créées par le personnel de leur ancienne entreprise liquidée et qui sont aujourd’hui créatrices d’emplois qualifiés.

On a pu noter sur le salon la présence de la presse internationale, en particulier des pays de l’Europe de l’est (Russes …), eux aussi développant un tissu industriel textile de qualité présents sur Zoom by fatex, pour qui le Made in France est gage de mode, de luxe, qualité et d’une main inégalable.

Même si l'événement reste avant tout une formidable plate-forme de rencontres,d’échanges et de prises de contact de la profession, les carnets de commande semblent se remplir correctement cette saison, et certains parlent d’une hausse de leur production 5 à 10 %.

La bonne santé du luxe pourrait permettre de penser à une sortie de crise. Pourtant la prudence reste de mise, et on est loin de l’euphorie car les exposants anticipent l’effet du séisme au Japon sur les exportations françaises. En effet le Japon est un importateur majeur de luxe et de création Made in France. Une réduction des exportations vers ce pays des grandes maisons du luxe français aura incontestablement un impact sur la production des façonniers. Les exposants semblent désormais conscients qu’il est plus que jamais nécessaire de développer l’image du Made in France à l’exportation, vers tous les horizons, même si le travail fait à travers ce salon fait prendre conscience en France de l’importance de la sauvegarde de la façon française.

Les nouveaux exposants de confection, accessoire ou broderie, tous de grande qualité, ont semblé pleinement satisfaits de leurs nouveaux contacts parisiens sur le salon. De nouveaux noms compléteront donc leur panel déjà établi de créateurs donneurs d’ordre. A noter que le nombres de créateurs, marques haut de gamme et stylistes réputés est en hausse de 12% confirmant l’attrait ultra professionnel du rendez-vous à la Bourse de Commerce de Paris.

Photos : Le Salon Made in France, édition 2011 à la Bourse de Commerce de Paris.
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