Maje et Sandro rachetés par KKR

Maje et Sandro qui forment avec Claudie Pierlot le groupe SMCP seraient sur le point d'être achetés par le fonds d'investissement américain KKR (Kohlberg Kravis Roberts), d’après le Figaro. Ce fonds, entré vendredi en négociations exclusives avec le

groupe, prendrait ainsi possession des 51 pour cent d'actions détenu par L Capital, un fonds d’investissement du groupe Arnault, la holding familiale de Bernard Arnault (LVMH) ainsi que Florac, une société détenue par une ancienne dirigeante du groupe Louis Dreyfus, Marie-Jeanne Meyer.

Les 49 pour cent du capital sont aux mains des sœurs fondatrices de Maje et Sandro, Judith Milgrom et Evelyne Chetrite ainsi qu'aux deux dirigeants Elie Koubi et Frédéric Biousse qui s’étaient déjà fait la main sur Comptoir des Cotonniers. Ce quatuor managérial serait également prêts à céder jusqu'à la moitié de sa part, indique le quotidien qui ne précise pas ses sources.

Florac et le fonds L Capital du milliardaire Bernard Arnault sont entrés au capital de Maje et Sandro en 2010. Un investissement purement spéculatif puisque malgré le potentiel de la société, les deux vendeurs veulent déjà monétiser leur participation. Ils auront effectivement fait une affaire en or : en 2011, le chiffre d'affaires a bondi de 40 pour cent à 303 millions d'euros, et un objectif de 500 millions est visé pour 2014.

En confiant un mandat de vente à deux banques d'affaires, JP Morgan et la Compagnie financière Edmond de Rothschild, les vendeurs espèreraient tirer de la cession un montant équivalant à 12 fois l'excédent brut d'exploitation de la SMCP. On en est pas loin pour l’instant. Le prix payé par KKR correspondrait à une valeur d'entreprise de 650 millions d'euros, soit près de 11 fois l'excédent brut d'exploitation de SMCP en 2012 (60 millions d'euros) pour un chiffre d'affaires de 390 millions d'euros.KKR l'emporterait ainsi sur les offres présentées par d'autres groupes de capital-investissement, parmi lesquels l' américain Carlyle, les sociétés d’investissement françaises PAI Partners, Eurazeo et Wendel, le britannique CVC Capital Partners, la famille Moulin, actionnaire des Galeries Lafayette, mais aussi le conglomérat asiatique Swire qui jusqu'à maintenant semblait être le repreneur favori.