MFW: des jeunes sur la scène de Milan
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La Maison Zegna a pensé elle aussi aux jeunes : elle a annoncé au début de la fashion week, le déblocage d'un million d'euros, pendant 25 ans, pour permettre aux lauréats italiens d'obtenir un master ou un doctorat à l'étranger, mais avec l'obligation de rentrer en Italie une fois leurs études terminées. "Il s'agit d'une bourse contre la « fuite des cerveaux ». Un projet sur 25 ans pour 25 millions d'euros qui bénéficiera à 200 ou 300 étudiants, et pourront rentrer en Italie", a déclaré le Directeur Général du groupe, Gildo Zegna.
Chez Super (Pitti Immagine), les nouveaux noms représentaient plus de 40 pour cent de la totalité
De nouveaux noms et des talents émergents ont également été les jeunes héros de Super, le salon de Pitti Immagine et Fiera Milano, où 230 collections d'accessoires et de prêt-à-porter ont été présentées. "Dès la première collection, nous avons fait preuve de scoutisme intense et de fort internationalisme", a ajouté Agostino Poletto, directeur général adjoint de Pitti Immagine et responsable du projet. Chiffres en mains, les nouveaux noms représentaient plus de 40 pour cent du nombre total, tandis que 30 pour cent des marques venaient de l'étranger.Sur les podiums (64 défilés au total dont 7 doubles et un défilé collectif réunissant 6 marques), côtoyant les collections propres, les couleurs pâles de Jil Sander ou encore les tons pastel d'Alessandra Facchinetti pour Tod's, on a pu assister à un festival de couleurs. L'irrévérence du designer Jeremy Scott n'est pas passée inaperçue : le nouveau designer de Moschino, qui a repris le « M jaune » du plus célèbre fast-food américain sur ses sweat-shirt ses sacs à travers sa collection capsule "Fast Fashion-Next Day After The Runway". Un bouquet de couleurs et de motifs à fleurs pour Furla, une marque qui réalise 76 pour cent de son chiffre d'affaires à l'étranger. Chaussures bicolores et paillettes pour les bottes et les chaussures "Magenta" à la coupe masculine signées par les Frères Rossetti.
En 2013 la part de chiffre d'affaire à l'export comparé au chiffre d'affaire global a augmenté de 58 pour cent
Superbes jeux de couleur sur le velours lisse d'Emilio Pucci ainsi que les tons sable et beige-rosé de Bottega Veneta, une maison qui a clôturé l'année 2013 avec un milliard de chiffre d'affaires, non sans l'orgueil du président Marco Bizzarri. Pour rester dans les chiffres, le bilan de la mode féminine en 2013-14 laisse une large place à l'espoir même si sur le plan de la consommation intérieure la crise reste alarmante.En ce qui concerne les chiffres du système de la mode en Italie, on constate un faible écart entre le chiffre d'affaires du secteur pour l'année 2013 et celui de l'année précédente. La croissance à l'export est contrebalancée par un nouveau déclin du marché italien, ce qui permet de clôturer l'année 2013 avec une légère baisse, estimée autour de 0,9 pour cent. Le chiffre d'affaires du secteur passerait ainsi au-dessous des 12,2 milliards d'euros. En 2013, toutefois, la part du chiffre d'affaires étranger par rapport au chiffre d'affaires global a connu une hausse de 58 pour cent. Les exportations de la mode féminine italienne ont confirmé la tendance positive, en enregistrant une accélération par rapport au chiffre 2012 : le chiffre d'affaires annuel devrait en effet enregistrer une augmentation de 3,5 pour cent, atteignant ainsi plus de 7 milliards d'euros. A l'inverse, les importations restent caractérisées par une diminution estimée à environ - 3,7 pour cent.
Isabella Naef
Photos : Moschino, Bottega Veneta, Fratelli Rosseti