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Montebourg met en garde le PDG de LVMH

By FashionUnited

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Le transfert de la fortune en Belgique du PDG de LVMH Bernard Arnault, révélée par la presse belge en septembre dernier, excite particulièrement la presse française ces jours ci. Le tir est parti d’un article détaillé paru dans Libération dans lequel

le quotidien national détaille, chiffre à l’appui, les coulisses de ces opérations.

La
vague ne devrait pas s’arrêter puisque le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a jugé jeudi sur France 2 que le milliardaire devrait renoncer à déplacer sa fortune hors de France.

"Je crois qu'il devrait y renoncer car la France a permis le développement de son industrie", a estimé M. Montebourg. "L'industrie brillante qu'il a développée dans le luxe et la mode a permis finalement à ce groupe de prospérer", a-t-il déclaré.

"L'image de la France, c'est dans les deux sens. On doit soi-même en bénéficier, mais aussi la respecter, l'entretenir", a dit le ministre.

La justice enquête sur le réseau de sociétés belge créées par Arnault

Pour rappel, le parquet belge avait confirmé enquêter sur le réseau de sociétés récemment créées en Belgique par le milliardaire. Notamment Pilinvest, qui a vu son capital augmenter de 386 millions d'euros voici un an pour atteindre 3,3 milliards d'euros.

D’après la presse belge, Bernard Arnault, pour accroitre ses avantages fiscaux, aurait créé douze sociétés installées dans un modeste bureau établies de Schaerbeek, à Bruxelles ; douze sociétés qui n'ont créé que sept emplois mais qui déclarent des actifs compris entre 100 000 et 2,6 milliards d'euros. Ce système aurait permis à LVMH de ne payer, en Belgique, que 24,2 millions d'euros d'’impôts sur 630 millions de bénéfices depuis 2009. Soit un taux moyen de 3,84 pour cent alors que les entreprises belges doivent acquitter un taux de 33,9 pour cent. A titre de comparaison, la plupart des revenus du travail en Belgique, moyens et supérieurs, sont imposés à 50 pour cent. Grace à cette largesse fiscale, LVMH Finance Belgique aurait pu déduire 188 millions d'euros de ses impôts en quatre ans. L’agence de presse Belga avait également indiqué que le gouvernement belge n'excluait pas une coopération avec la France en matière fiscale.

4 millions d’actions transférées

Libération indique plus précisément qu’une opération avait été réalisée le 7 décembre 2011, permettant le transfert à la société belge Pilinvest de 4 millions d’actions de Groupe Arnault correspondant à la totalité des parts de Bernard Arnault dans cette holding. L'usufruit des 48,5% détenus dans le Groupe Arnault en nue-propriété par les cinq enfants du milliardaire aurait également été logé dans Pilinvest. Il s'agit, affirme l'entourage du PDG de LVMH, d' «assurer la pérennité et l'intégrité de son groupe en cas de décès accidentel», et en particulier d'éviter que l'un ou l'autre des héritiers ne décide unilatéralement de vendre ses parts. L’objectif avoué est de protéger le contrôle du groupe, dont la «régence» serait confiée à Thierry Breton en cas de disparition prématurée du capitaine d’industrie. Les actions seraient conservées dans Pilinvest jusqu’en 2025, date à laquelle le dernier des quatre enfants de Bernard Arnault atteindra l’âge de 25 ans.

Légende photos : Bernard Arnault lors de la présentation printemps été 2013 de Berluti.
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