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Muriel Piaser, Consultante en Mode Internationale

By FashionUnited

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Forte d’un parcours sans faute depuis 15 ans dans l’univers de la mode, Muriel Piaser, l’ancienne directrice des salons de Prêt-à-Porter Paris revient sur le devant de la scène internationale, plus inspirée que jamais et avide de nouveaux

challenges. Sa mission ? Décrypter et promouvoir les futures tendances tout en partant à la recherche de perles rares…les créateurs de demain. Celle qui avait fondé les salons Fresh et The Box à Paris est aujourd’hui fière de nous présenter son activité qu’elle a démarré il y a tout juste un an et de nous faire part de sa vision d’experte.

FashionUnited:
En quoi consiste votre activité de Consulting Mode International ?

Muriel Piaser : J’ai créé mon bureau de consulting afin de mettre en relation les plus de 1000 contacts dont je dispose au service des professionnels de la mode à travers le monde, c’est-à-dire aux prescripteurs, institutions, salons et organismes d’aides à l’exportation en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Je propose un service axé sur la stratégie de développement de produits basé sur le principe du lobbying en connectant les enseignes de mode au réseau de mon secteur.

FU : Qui sont vos principaux clients ?
M.P : A ce jour mes principaux clients sont des salons de mode professionnels, notamment en France, Tranoï Preview ou en Chine à Shanghai, Novomania, pour lesquels je fais du lobbying et du networking. Je travaille également pour des institutions comme la MMMM (Maison Med des Métiers de la mode), le Mad Brussels pour lesquels je fais de l’audit, développement et promotion internationale et aussi pour des marques de prêt-à-porter féminin comme DelPozo en Espagne, Ilja en Hollande, des marques accessoires comme Corion en France, Agas&Tamar en Israël pour du conseil en développement. En étroite relation avec Mod’Spé Paris (Institut supérieur Spécialisé de la mode), je donne des cours sur les tendances de mode globales et tout au long de l’année je réalise des missions ponctuelles de promotion internationale de marques ou d’évènements activant mon réseau de l’amont à l’aval.

FU : À qui présentez-vous les nouveaux talents que vous découvrez dans le monde ?
M.P : J’ai toujours aimé faire du « scounting » notamment grâce à tous les voyages que je fais dans les différentes capitale de la mode, dénicher des nouveaux talents, les révéler fait partie intégrante de ma vie professionnelle. Je présente les nouveaux talents aux salons professionnels entre autres, véritables tremplins commerciaux et vecteurs de communication. Je les mets en relation avec différents acteurs de la mode comme les showroom en France et à l’international, les bureaux de presse et tous les prescripteurs utiles à leur développement.

FU : Comment reconnaissez-vous une marque qui pourrait « se vendre » vu les exigences actuelles du marché ?
M.P : Je pars toujours d’une constante du marché, en mutation permanente et suis attentive à la demande du consommateur final. Les marques doivent donc répondre aujourd’hui à des exigences très claires et à des critères précis avec un concept cohérent, lisible, un prix accessible et un marketing intelligent.

FU : Qui sont les meilleurs investisseurs de marques de mode ? D’où viennent-ils ?
M.P : Aujourd’hui ce sont certainement les groupes de luxe qui peuvent réussir au mieux le lancement d’une marque à l’échelle internationale en tenant compte des contraintes associées. Mais il existe aussi des alternatives de levier de croissance -ou du moins de développement- comme les pop-up stores dans les grands magasins ou les co-branding en Fast Fashion, mais pour cela il faut que la marque ait un minimum de notoriété.

FU : Quelle est la ligne à suivre par un jeune créateur pour fonder sa marque et commencer sur la scène internationale ?
M.P : Il faut du talent en terme de création, savoir se réinventer à chaque collection, tout ceci accompagné par une étude de marché, une stratégie de développement, du management, de la rigueur et de la passion bien sûr !

FU : Quels seraient vos pronostics concernant les marques montantes ?
M.P : Aujourd’hui nous sommes dans une transition en termes d’offre en prêt-à-porter féminin nous obligeant à composer entre les marques de luxe et la Fast Fashion. Entre les deux, heureusement nous avons toujours des marques redoublant de créativité faisant partager des émotions. Mes coups de coeur actuels seraient pour Carven, La Prestic Ouiston, Laurence Dolige, Roseanna, Heimstone et à l’étranger, DelPozo (Espagne), Hache (Italie) ou encore Jean-Paul Lespagnard (Belgique). En ce qui concerne l’accessoires tout est encore possible et actuellement nous assistons à une explosion de jolies petites marques qui ont un vrai potentiel.

FU : Sur le salon Tranoï Preview que vous représentez en tant qu’ambassadrice, quels pays participent ? Quels sont les critères pour qu’une marque puisse y exposer ?
M.P : Tranoï Preview est un salon international où toutes les nationalités sont représentées mais avec une forte présence de marques de France, Italie, Belgique et UK. Les critères requis pour exposer sont la notoriété de la marque, sa créativité, ses prix, son réseau de distribution et son concept.

FU : Concernant Novomania, quelles sont les particularités de ce salon ? Que font les asiatiques que nous ne faisons pas en France ou en Europe ?
M.P : Novomania a été créé par le dirigeant d’une société de distribution de Hong Kong et de Chine après avoir étudié les mutations du marché local. Au-delà d’un salon -qui comprend actuellement 200 marques sous forme d’agents- il s’agit davantage sur une plateforme business BtoB avec des rdv organisés en amont entre marques-distributeurs potentiels. Le schéma du salon asiatique n’est pas du tout le même qu’en Europe, ils vont encore évoluer en ce sens mais l’intérêt est là c’est indéniable.

(Anne-Sophie Castro)

Muriel Piaser
PRET-A-PORTER PARIS