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Nouveau changement de stratégie aux Galeries Lafayette

By FashionUnited

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Aux Galeries Lafayette, on aime les comptes ronds. Il faut dire que le dernier groupe familial français de grands magasins, né il y a plus de cent dix ans, fort de marques vénérables (comme le BHV) et d'un prestigieux patrimoine immobilier, est un joli royaume qui a connu suffisamment de déchirements

familiaux - notamment entre les Meyer et les Moulin ( les deux clans héritiers du fondateur Theophile Bader) - pour s’engluer désormais dans les détails. Le groupe en a vu d’autres !

On se rappelle ainsi que dans la guerre entre les deux familles Meyer et Moulin représentées respectivement par les « deux veuves » Ginette Moulin et Léone Meyer, c’est Ginette Moulin qui avait réussi à prendre le pouvoir, n’hésitant pas à sortir Léone Meyer, sa cousine et coactionnaire du groupe, moyennant un chèque de 900 millions d'euros. Au même moment, cette mère de trois filles (Christiane, Patricia et Isabelle) faisait sans état d'âme le choix de son gendre Philippe Houzé, mari de Christiane, contre Philippe Lemoine, époux de Patricia, pour diriger le groupe. Philippe Houzé a son tour, n’hésita pas à sortir sans ménagements excessifs Paul Delaoutre, le directeur général du groupe, qui pourtant avait su faire sortir grandir le groupe à une époque où l’on disait que le concept était devenu obsolète et avait réussi à augmenter en dix ans, le chiffre d’affaires de près d’un tiers.


Nicolas Houzé limoge son comité exécutif

Des décisions tranchées, en quelque sorte, que le nouveau propriétaire Nicolas Houzé, 39 ans, fils de son père, Philippe, perpétue à son tour. Ayant pris ses nouvelles fonctions en mars, il hérite il est vrai, d’une situation tendue. La vente de Monoprix n’a pas rapporté autant qu’espéré et le Printemps, tant convoité, est encore une fois passé sous le nez de la famille Moulin. Est-ce ce nouveau paradigme qui a poussé le dernier représentant de la famille Moulin à se débarrasser de la quasi-totalité de son comité exécutif ? Seul le directeur général, Michel Roulleau, aurait provisoirement sauvé sa tête. Il faut dire qu’il connait tous les patrons du luxe et qu’une rupture avec lui est plus difficile. Ce qui n’avait pas empêché Nicolas Houzé de lui imposer il y a six mois une directrice de la mode, la britannique Averyl Oates, ex-directrice des achats chez Harvey Nichols.

Une profonde mutation en cours ?

La famille détentrice de cent pour cent du capital du groupe, est revenue sur ses fondamentaux : les grands magasins qui avec 3,6 milliards d'euros de ventes en 2012, contre 3,4 milliards en 2011 ont dégagé respectivement 186 millions et 50 millions d'euros de ventes en 2012. En 2012, Galeries Lafayette a cédé ses 50 pour cent de Monoprix à Casino pour 1,175 milliard d'euros après des mois d'une bataille épique. Quant à Cofinoga, sa filiale de crédit à la consommation commune avec BNP Paribas, le groupe avait annoncé dès septembre 2012 son intention d'exercer son option de vente de sa participation de 50 pour cent.

Le groupe dispose donc de liquidités importantes qui vont lui servir à assurer une politique de croissance à l'international. De plus, le groupe est entré en négociations en décembre dernier en vue de racheter la chaîne britannique de grands magasins House of Fraser. Ce rachat, qui n'est pas certain, pourrait être suivi d'autres. Une profonde mutation en route ? Toujours est-il que Houzé a décidé qu’il lui fallait du sang neuf pour accélérer le développement de l'e-commerce, poursuivre la montée en gamme du navire amiral du boulevard Haussmann, concurrencé par ses rivaux parisiens et des autres grandes villes touristiques. Cela suffira-t-il pour inventer un nouveau concept pour la province où les grands magasins de la chaine rencontrent un succès inégal ? Il se dit que le groupe pourrait bien en fermer quelques-uns ou les confier à un franchisé.
BHV
Galeries Lafayette
monopri