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NYFW: Le corps féminin prend une autre dimension

By FashionUnited

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Grandi par un chapeau monumental ou transformé par de légers effets de volume, le corps féminin a pris une autre dimension lundi à la Semaine de la mode de New York avec les collections printemps-été de Donna Karan et Phillip Lim. Comme si les mannequins n'étaient

pas déjà assez grandes, Mme Karan, un grand nom de la mode new-yorkaise, a décidé cette saison de magnifier encore leurs silhouettes par des couvre-chefs haut de plusieurs dizaines de centimètres.

Coiffée d'un chapeau (très) haut de forme recouvert de bandes dorées -- signé du célèbre modiste londonien Stephen Jones -- Karlie Kloss dépassait facilement les deux mètres et montrait au monde avec grâce que la recherche de nouvelles dimensions pouvait être une source inattendue de beauté. "J'adore les chapeaux! Particulièrement au printemps et en été", a expliqué Donna Karan après le défilé d'une quarantaine de silhouettes. Par cette démesure et le choix de couleurs et d'imprimés forts sur lin, viscose, popeline de coton ou organza, mis en valeur sous la forme de patchworks, Mme Karan dit avoir voulu, tout comme pour son autre ligne DKNY dimanche, "célébrer l'art des rues de New York".

"Tout tourne autour de la liberté du corps, le lien au corps, et il y a toujours de la sensualité dans la rue", a-t-elle insisté. Ensemble tailleur ou robe fluide, l'horizon de la jupe Donna Karan est sous le genou, la taille est haute et les décolletés, graphiques, dessinent un carré net dans le dos, pour une élégance "street art" effectivement très new-yorkaise, agrémentée de graffitis.

Plis de rideaux

Très libre, lui aussi, dans son interprétation des limites corporelles dans l'espace, le designer américain Phillip Lim a imaginé pour le printemps prochain une femme aux courbes nouvelles et aux contours redéfinis. Connu pour l'élégance simple et la fraîcheur de ses créations, M. Lim, en combinaison de style "bleu de travail", a confié s'être inspiré du lieu très confiné de l'intérieur d'une chambre à coucher pour sa collection: le corps y "est le plus exposé mais il est aussi protégé".

Les liserets oranges, jaunes, blancs ou noirs, rigides, emportent avec souplesse les contours d'un vêtement brodé, matelassé ou imprimé dans une série de petites vagues, offrant de la rondeur au mince corps du mannequin. De toutes petites ouvertures rondes, ovales ou triangulaires, laissent à loisir respirer la peau, à la taille, au-dessus du nombril ou dans le dos. Des décennies après Scarlett O'Hara, dans le film Autant en emporte le vent, M. Lim s'est à son tour inspiré de rideaux pour imaginer sa silhouette inédite, ne laissant que capricieusement, et par touche, apparaître la lumière. "Quand ils se soulèvent" sous l'effet d'un coup de vent, les rideaux "ont tendance à prendre cette forme avant que le tissu ne se plie naturellement, et c'est ce que j'ai voulu recréer, mais pas à la manière de n'importe quel plissé", a-t-il poursuivi.

Les imprimés de grosses fleurs noires, blanches et oranges abstraites accentuent à leur manière l'impression d'une silhouette habillée par un courant d'air. "Là aussi, dans les imprimés, c'est cette idée de fenêtre dans votre chambre au lever du jour, à moitié ouverte. Vous voyez comme un arbre dehors, mais vous n'en voyez que l'ombre", a-t-il indiqué. Une touche d'organza, de couleur jaune d'oeuf, de grosses ceintures noires de style judoka, une série de sacs seau blanc perforé ou noir ou saumon, de hautes sandales mules, des vestes aux épaules rondes, resserrées à la taille, aux manches parfois courtes, accompagnent aussi la femme Phillip Lim. (AFP)

 

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