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PFW: Christine Phung, Lea Peckre et Corrie Nielsen

By FashionUnited

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Vestiaire aux tons volcaniques pour Christine Phung, contraste de transparence et de rigidité chez Léa Peckre: les deux jeunes créatrices françaises ont livré leur vision d'une femme intrépide et déterminée, mardi au premier jour de la Semaine de la mode parisienne.

Après New York, Londres, Milan, Paris accueille pour les collections printemps-été 2015 quelque 94 défilés sur neuf jours. La première journée, consacrée aux jeunes créateurs, voit défiler deux nouvelles marques, venues du Japon et des Etats-Unis.

Parmi les premiers à présenter leur collection, Christine Phung a proposé une silhouette à la fois facile à porter et élégante, pour une femme qu'elle a imaginée sportive et sans peur, occupée à faire du vélo, au-dessus d'un volcan... La lave en fusion, d'un orange éclatant, colore les jupes fluides, les sourcils et les branches des lunettes. Sur un chemisier ou une robe longue, un imprimé à pois, qui décline les tons de la roche, fait irruption au milieu d'ensembles unis. La jeune femme, qui a travaillé pour des marques telles que See By Chloé ou Vanessa Bruno, avant de créer sa marque éponyme en 2011, a été récompensée en 2013 par le prix de l'Andam (Association nationale pour le développement des arts de la mode) pour les Premières collections.

'Une femme qui sait ce qu'elle veut'

Autre jeune créatrice, Léa Peckre joue sur les contrastes des matières, lourdes, souples et transparentes dans une collection qui fait une large place au denim. Les mannequins ont les cheveux plaqués, la raie au milieu, et des socquettes. La jeune femme, qui a fait ses armes chez Jean Paul Gaultier et Isabel Marant avant de lancer sa marque en 2012, avait présenté en mars une collection unique pour la maison de lingerie Lejaby. Cette fois, explique-t-elle en coulisses, "je me suis amusée à cacher le corps mais à le faire apparaître de temps en temps avec des volets et des volants qui laissent apparaître une jambe tout en subtilité". "J'ai décomposé un T-shirt d'homme, comme s'il était divisé en plusieurs panneaux, qui, grâce au mouvement, ouvrent certaines parties", décrit la créatrice, qui a voulu une femme "forte, qui sait ce qu'elle veut".

Deux nouveaux venus sont attendus dans la soirée, parmi lesquels Anrealage, contraction des mots anglais "a real, unreal, age", du créateur tokyoïte Kunihiko Morinaga, marque lancée en 2003.

C'est dans le décor de la Tour Montparnasse que la marque de streetwear américaine Hood By Air, lancée en 2007, fera quant à elle ses premiers pas. A sa tête, le créateur Shayne Oliver, 26 ans, qui a grandi dans les Caraïbes puis à New York, et combine culture jeune et luxe. Au total quelque 5.000 visiteurs (acheteurs, journalistes, photographes, blogeurs) assisteront pendant ces neuf jours à ce tourbillon de shows du calendrier officiel, auxquels s'ajoutent divers événements, présentations, showrooms, et soirées. La Fashion Week parisienne sera par ailleurs marquée samedi par la dernière collection prêt-à-porter, après 38 ans de défilés, de Jean Paul Gaultier, qui a créé la surprise en annonçant le 15 septembre qu'il se concentrait désormais sur la haute couture et les parfums. Si le défilé s'annonce festif, à l'image du créateur iconoclaste et anticonformiste, la perspective de ce départ attriste la créatrice Corrie Nielsen, qui a présenté mardi une collection inspirée des années 1960. "Sa carrière est incroyable. Il a été une énorme inspiration pour moi", a-t-elle confié en coulisses à l'AFP.

Par Anne Laure Mondesert, AFP
Photo: Corrie Nielsen, ss15

 

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