PPR devient Kering

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Fashion

Nous vous en avions déjà parlé mais c’est désormais officiel, PPR, anciennement Pinault Printemps La Redoute, se rebaptise Kering. Un nouveau nom pour une nouvelle identité. Finie la distribution, vive le luxe et l’habillement sportif qui

constitueront désormais l’essence de l’empire Pinault.

«Changer
d’identité est l’aboutissement logique et nécessaire de la transformation», a dit ce vendredi le PDG, François-Henri Pinault. «Mon père en 2003 m’a transmis ce groupe (...) pour gérer et bâtir des choses» et le 18 juin, lors de l’assemblée générale, PPR deviendra officiellement Kering, un nom qui a «beaucoup de sens».

On s’était beaucoup penché sur la signification de ce nouveau nom. Kering, un mot inventé qui n’existe dans aucune langue mais dont la prononciation évoque forcement « caring » en anglais, c’est-à-dire « prendre soin », un verbe qui convient parfaitement aux activités du groupe tout en évitant de basculer dans une anglomanie totale. On en sait un peu plus aujourd’hui sur l’étymologie précise de cet intitulé. «Ker» est une allusion aux origines bretonnes de la famille Pinault, explique Monsieur Pinault. En breton Ker signifie foyer, maison: Kering sera «la maison des marques». La terminaison »-ing» reflètera «la dimension internationale du groupe», qui en 2013 réalisera en France seulement 5% de son chiffre d’affaires.

Enfin Kering, prononçable dans toutes les langues, a un équivalent en chinois, «Kai Yun», synonyme de «ciel qui s’ouvre» et de bonne fortune, connoté extrêmement positivement, a dit le PDG dont les yeux sont naturellement tournés vers ce pays.

Kering sera le cinquième nom du groupe depuis l’introduction en Bourse en 1988. Le négoce du bois et les matériaux de construction sont, dans les années 60, à l’origine de la fortune du milliardaire breton François Pinault. C’est en 1988 que Pinault SA s’introduit en bourse et s’intéresse à la grande distribution : 1991, prise de contrôle de Conforama, 1992, prise de contrôle du Printemps et de Armand Thierry : le groupe change de nom pour s’appeler Pinault-Printemps. En 1994, la redoute est absorbée ainsi que la Fnac, et le groupe devient Pinault-Printemps-La Redoute. Mais c’est la première fois qu’un «travail d’identité» est réalisé, a souligné aujourd’hui le PDG.

Le logo : une chouette stylisée
La nouvelle stratégie du groupe s’axe sur le luxe, domaine dans lequel les perspectives de croissance à l’échelle mondiale, notamment dans les pays émergents sont exponentielles : le groupe possède des marques superbes, riche de potentiel : Gucci, Balenciaga, Saint Laurent, Bottega Veneta, Stella McCartney, Alexander McQueen et tout récemment la jeune maison Christopher Kane, mais aussi le joaillier chinois Qeelin et on murmure que Pomellato pourrait bientôt devenir la quatorzième marque de luxe du groupe qui est aussi axé sur l’habillement sportif avec Puma.

Kering a choisi pour logo une chouette stylisée, symbole de claivoyance, aux «yeux malicieux». Mais c’est également un clin d’oeil familial, là aussi: «c’est l’animal préféré de mon père, de tous temps il a eu des chouettes sur son bureau», a dit le PDG.

Garance Doré pour la campagne de communication
Kering aura pour signature «Empowering Imagination» : encourager l’imagination, stimuler la création. Une campagne de communication mondiale démarre fin mars, et fera notamment appel à la célèbre bloggeuse Garance Doré.

Le montant de cette opération concoctée avec Havas, Dragon Rouge et TBWA, n’a pas été révélé. Mais «le prix est tout à fait modeste à l’échelle du groupe», a assuré Louise Beveridge, la directrice de la communication du groupe.

PPR a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 9,74 milliards d’euros et un bénéfice net de 1,05 milliard d’euros. Il vise 24 milliards d’euros de ventes à l’horizon 2020.

Le site web Kering.com a été lancé ce vendredi matin mais le nom est déjà sur toutes les lèvres.
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