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Première boutique éphémère pour Massaro

By FashionUnited

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Quelques fenêtres en demi-lune, un appartement en étage : l’adresse parisienne du bottier Massaro, rue de la Paix à l’ombre de la place Vendôme est mondialement connue mais discrète. Peut-être pour profiter de la langueur estivale qui dépeuple souvent la Capitale de ses parisiens pour les

remplacer par des estivants fortunés des pays du Golf ou du Levant, le bottier Massaro épingle un nouveau lieu sur la cartographie du luxe parisien en s’installant, pour quelques mois, dans une boutique éphémère, 19, rue Cambon.

Cette boutique éphémère est à quelques pas de la maison Chanel. Il faut dire que les Wertheimer (les propriétaires de Chanel) ont eu la bonne idée de racheter Massaro qui chausse déjà tous les défilés de la maison aux doubles C. On dit d'ailleurs que c'est Karl Lagerfeld lui même qui a soufflé aux Wertheimer l'idée de racheter tous les grands faiseurs parisiens dont la grande maison de couture à besoin pour préserver sa couture.

Une nouvelle collection signée par deux grands noms

Sauvegarder les métiers d'art, c'est bien, mais les exalter c'est encore mieux. C'est peut etre aussi le sens de cette ouverture éphémère qui va mettre en avant un nouveau projet: une nouvelle collection signée par deux grands noms du monde de la chaussure. C’est en effet de la complicité du bottier Philippe Atienza, directeur de la Maison Massaro, et de la créatrice Laurence Dacade qu’est né ce projet qui incarne en quelque sorte la fusion entre la vision d’une styliste contemporaine et le savoir-faire d’une maison plus que centenaire.

Après avoir collaboré pour différentes marques, Laurence Dacade a lancé sa propre griffe en 2003. Son credo est d’imaginer des souliers à la fois sensuels et confortables pour des femmes sans cesse en mouvement. Décalée et sexy, cette collection s’inspire d’une femme enfant, héroïne d’un conte de fées rêvant de souliers de princesse. Elle arpente les villes, galbée dans d’étonnantes cuissardes pantalons finies d’un escarpin trompe-l’œil, en cuir ou en peau, puis elle file danser chaussée d’escarpins vertigineux et à plateau, en agneau sensuel, ou se glisse dans des bottines en cuir vieilli lacées à talons baroques en or martelé.

Edités en série très limitée, ces modèles exigent une haute technicité et une précision qui, pour certains, se traduisent par la prise de mesures pour chaque cliente. Un esprit bottier et couture qui demandera, au cas par cas, quelques jours de patience pour pouvoir se glisser dans ces souliers exclusifs. Avec en filigrane, l'esprit d'un luxe nouveau qui se dessine et que mine de rien l'empire Wertheimer, a coté du mastodonte Chanel, parsème de ci de là : en travaillant main dans la main avec de jeunes créateurs auxquels les métiers d'art Chanel apporte leur savoir-faire, il s'agit de dire à la cliente que le temps de la consommation, apres avoir succombé à la vitesse, au fast-fast-fast, peut aussi se concevoir dans un luxe plus lent, qui demande du temps et des essayages pour être acquis, et que au final on conserve longtemps. L'ère du retour souterrain d'une certaine slow-fashion se dessine doucement.









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