Sarenza.com: environ 3 millions de chaussures vendues

“Les italiennes font très attention aux marques et aux griffes de luxe, un peu comme les françaises de Nice, tandis que les parisiennes s’attardent surtout sur l’aspect et l’esthétique des chaussures sans se soucier de l’étiquette”.

Ainsi s’exprime Stéphane Treppoz, qui s’y connaît en chaussures puisque, via Sarenza.com, il en vend en France, en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Se sont à ce jour trois millions de chaussures qui ont été vendues à travers le site web site. Prochain arrêt, très bientôt, la Pologne. En 2012, Sarenza lancera un site européen .eu, qui couvrira divers pays notamment la Suisse, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la République tchèque, la Slovaquie, l’Autriche, la Hongrie, la Bulgarie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande.

Mais quelles sont les autres différences entre les pays et quelle stratégie sous-tend cette société d’e-commerce qui, en l’espace de sept ans, a ouvert des magasins dans toute l’Europe, pour une facture de 80 millions d’euros en 2010, et qui su atteindre une croissance de 75% les neuf premiers mois de 2011? “Nous nous sommes inspirés d’un site américain, Zappos.com, et avons décidé d’exploiter ce modèle sur le marché européen”, a expliqué à FashionUnited Monsieur Treppoz, président et directeur général de la société dont le siège se trouve à Paris. Pour ceux qui l’ignoreraient, Zappos.com est une entreprise américaine fondée en 1999 qui a réalisé un chiffre d’affaires, en 2009, de plus d’1,1 milliards de dollars, soit l’équivalent de 10 millions de paires de chaussures vendues par an. L’entreprise a été achetée par Amazon.com en 2010 pour 1,2 milliards de dollars. En 2008, trois ans après sa fondation, Sarenza avait refusé une offre d’achat de la part d’Amazon.com

La diversité des marques présentes sur le site, environ 450, la possibilité de choisir parmi 15 000 modèles de chaussures et de sacs à mains ainsi que la livraison gratuite sont les points forts de Sarenza, nom aux consonances délibérément italiennes, créé spécialement pour évoquer le style “made in Italy”, apprécié dans le monde entier. Italienne aussi, l’équipe de cinq personnes qui s’occupent de la version italienne du site et de la partie commerciale. “Nous nous nous sommes ouverts au marché italien depuis un an et avons du personnel qui s’en occupe depuis le siège de Paris”, ajoute Monsieur Treppoz, soulignant que la partie commerciale comme la partie graphique et photographique sont regroupées dans la capitale française. Le même modèle vaut également pour les autres pays: le personnel qui s’occupe du marché britannique, par exemple, est anglais mais travaille en France.

"Hyper-choix et hyper-service" tels sont les deux mots avec lesquels la direction résume le modèle commercial. Aucune remise, donc, en magasin, mais la possibilité de choisir et d’acheter en ligne une vaste gamme de marques et de modèles. “Régulièrement, nous faisons, un peu comme les autres magasins, des réductions et des offres sur des modèles de la saison précédente, mais il s’agit d’une vente limitée”, explique Monsieur Treppoz, soulignant le fait que la livraison et le retour sont gratuits indépendamment de la valeur et des dimensions des produits achetés et que le client a100 jours pour changer ou rendre le produit, le remboursement se faisant en numéraire ou en bons d’achat. Toute la marchandise, 20 000 références et un million de produits, est emmagasinée dans une plate-forme logistique de 18 000 mètres carrés, à quelques kilomètres de Paris.

De notre correspondant à Milan