Suzy Menkes rejoint Conde Nast
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La légende dit que Suzy Menkes n'accepte jamais les cadeaux. Sauf les fleurs et les chocolats : seuls présents qu'une femme puissent accepter d'après l'éducation qu'on lui a inculquée. Autant dire que la journaliste star de l'International New York Times (ex-International Herald Tribune)
est un cas à part dans le monde de l'édition où les journalistes sont devenus peu ou prou des chambres d'enregistrements dédiées aux exigences des annonceurs.
Cette
Suzy Menkes collaborera aux sites web des différentes éditions de Vogue
Le 3 mars, Suzy Menkes a donc annoncé qu'elle quittait le New York Times pour rejoindre le groupe Condé Nast où la journaliste de 70 ans vient d'être embauchée comme International Vogue Editor (rédactrice en chef des éditions internationales de Vogue). "Je vais faire la même chose que ce que je faisais pour le Herald tribune, mais pour Vogue. Et sur tous les sites, sauf le site américain" explique la journaliste. "Suzy Menkes collaborera ainsi aux sites web des différentes éditions de Vogue, notamment britannique, française, italienne, chinoise, russe, japonaise, allemande et espagnole".
Sous l'impulsion de la journaliste, le New York Times organisait chaque année une conférence annuelle sur les industries du luxe. On ne sait pas pour l'instant si le New York Times prévoit de maintenir cette conférence dont Suzy Menkes était le pivot, mais Condé Nast a d'ores et déjà annoncé la tenue d'une conférence équivalente.
Je vais avoir l'opportunité d'écrire pour un lectorat plus large à travers les sites web de Vogue", indique Suzy Menkes, Je suis reconnaissante des 25 années passées à l'International Herald Tribune, un journal où l'on m'a toujours donné la possibilité de m'exprimer librement et honnêtement. Je pense que c'est le meilleur moment pour embrasser un nouveau challenge à l'heure du digital.
Une très belle opération pour Vogue qui indique ainsi fermement son intention de donner du contenu à ses sites web. Un contenu libre et volontiers impertinent. Sa collaboration apportera encore plus de qualité et d'autorité à la marque Vogue", résume Jonathan Newhouse, Pdg de Condé Nast qui prouve par la même occasion que la mode n'est pas forcément obsédé par le jeunisme.